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Mercedes évalue les bénéfices d'un rapprochement avec Force India

Toto Wolff, directeur de Mercedes F1, assure que la marque allemande "explorera toutes les pistes" dans le cadre d'une possible collaboration plus étroite avec Force India dans le futur.

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W09, devant Sergio Perez, Racing Point Force India VJM11

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W09, devant Sergio Perez, Racing Point Force India VJM11

Steve Etherington / Motorsport Images

Les équipes rivales ont exprimé des craintes quant au fait que Force India puisse devenir une "équipe B" plus ou moins officielle de Mercedes, tandis que le meneur de troupes autrichien, lui, minimise les suggestions selon lesquelles la firme pourrait être tentée de reproduire le modèle de Ferrari mis en place avec Haas, ou du moins, l'ampleur de celui-ci.

"Bien entendu, il y a quelques années, lorsque Ferrari a détecté le potentiel d'une collaboration étroite avec une autre équipe, cela a déclenché un processus chez tous les autres. Et seuls Ferrari sauront à quel point cela a généré des bénéfices", a commenté Wolff pour Motorsport.com. "Mais il y a des bénéfices à une telle coopération, si elle est bien structurée."

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Pour Wolff, il est avant tout question d'investissement efficace des ressources dans la délimitation et mise en place d'un tel projet pour que cela puisse réellement apporter un bénéfice à l'équipe "mère".

"Aucune équipe ne souhaite être une équipe B, et aucune ne souhaite être un junior team. Tout le monde désire son propre succès, et il s'agit de quelque chose qu'il convient d'honorer et de respecter en F1. Je pense que si vous pouvez trouver un équilibre, une collaboration a du sens. Mais le rendre possible n'est pas anodin."

 

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Ne pas perdre de terrain dans la guerre d'influence

En dépit de son statut de mastodonte du plateau ces dernières années, Mercedes ne dispose pas de relations aussi étroites avec une seconde équipe que ses rivaux Ferrari ou Red Bull. Le niveau d'implication auquel Ferrari est aussi en train de passer dans l'ensemble du paddock avec le soutien apporté en ressources techniques à Sauber a aussi de quoi faire accélérer la réflexion de ses rivaux qui le peuvent.

"Nous sommes tous structurés, avons des processus en place qui font sens, et évaluer les opportunités potentielles est quelque chose que nous allons clairement faire", ajoute Wolff. "Force India est à dix ou 13 kilomètres de nous et il s'agit d'une équipe qui boxe au-dessus de sa catégorie. Les résultats [des qualifications du GP de Belgique] confirment mon respect pour eux en tant que racers, et nous explorerons toutes les pistes admissibles en termes de réglementation."

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L'éventuelle montée en implication de Mercedes dans la nouvelle structure Racing Point Force India a de quoi inquiéter McLaren et Renault, qui craignent ne pas être en mesure de dédoubler leurs propres efforts et tirer de bénéfices d'un partenariat avec une autre équipe. Wolff admet que voir certains acteurs disposer d'un plus grand placement de leurs pions sur l'échiquier politique et technique de la F1 peut générer des craintes.

"Je le comprends absolument. Il est intéressant que l'administration de Force India ait déclenché de si vifs sentiments. La collaboration existait entre Ferrari et Haas, puis Sauber s'est invité à cette fête privée. Et de l'autre côté, Toro Rosso et Red Bull ont toujours existé. Mais je comprends totalement les inquiétudes de McLaren et Renault de l'autre côté."

 

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"Je pense qu'il s'agit juste d'une question de mise en place des bonnes règles afin de faciliter la collaboration permettant d'économiser sur les dépenses et de trouver des synergies ; mais en maintenant l'esprit des règles F1, qui sont qu'il s'agit d'un championnat de constructeurs, et que cela doit le rester."

Wolff balaie en revanche d'un revers de la main l'idée selon laquelle Mercedes aurait eu un rôle actif dans le sauvetage de Force India.

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"Nous avons été impliqués du fait d'être les plus grands créanciers. Mais nous ne l'avons pas été dans le processus", plaide-t-il, sachant bien qu'une relation aussi étroite que suggérée aurait par exemple permis de sauver le baquet d'Esteban Ocon dans l'équipe pour 2019 ou d'imposer un pilote sans devoir jouer aux échecs. "Les administrateurs ont géré le processus et nous ont maintenus informés à différentes étapes."

"Et bien entendu, nous avons pris part à des discussions avec les potentiels acheteurs. Vers le début de la fermeture ou dans la semaine consécutive à la Hongrie, cela s'est restreint à une poignée d'acheteurs potentiels. Nous avons exploré les opportunités de travail collectif et tout le monde a été disposé à comprendre notre position et bien entendu, le consortium Stroll a été choisi par les administrateurs comme les soumissionnaires gagnants ; c'est tout."

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