Mercedes demandera la même intransigeance pour ses adversaires

Toto Wolff considère la disqualification de Lewis Hamilton à Interlagos comme un tournant dans le "mode opératoire" appliqué par la FIA. Selon lui, il n'y aura désormais plus aucune marge de tolérance.

Lewis Hamilton, Mercedes W12, dans la voie des stands

Photo de: Jerry Andre / Motorsport Images

L'exclusion de Lewis Hamilton des qualifications du Grand Prix de São Paulo a du mal à passer chez Mercedes, même si la performance du Britannique lors des Qualifs Sprint samedi soir a depuis remis un peu de baume au cœur de l'équipe. La non-conformité du DRS sur la W12 vendredi a mené à cette situation et l'exclusion a été prononcée samedi après-midi après quasiment 24 heures d'un feuilleton qui a agité le paddock d'Interlagos.

Directeur de Mercedes, Toto Wolff a indiqué que l'illégalité avait été constatée pour 0,2 mm au niveau de l'ouverture du DRS. Une défaillance est vraisemblablement à l'origine de cette infraction et l'écurie allemande dénonce ce qui a été selon elle une absence de "bon sens" dans le processus qui débouché sur la sanction. Pour le moment, l'équipe de Brackley ne peut pas enquêter davantage pour comprendre ce qui s'est passé puisque la pièce est conservée par la FIA. Une situation qu'elle regrette, tandis qu'elle compte désormais s'attacher à faire appliquer la même sévérité à la concurrence lors des Grands Prix à venir.

"Je ne veux pas désigner de personnes en particulier, car chacun essaie de faire le meilleur travail possible dans son rôle, mais quelque chose est allé à l'encontre du mode opératoire au cours de ces dernières 24 heures", estime Toto Wolff. "C'était soit sous la pression d'autres parties prenantes, soit simplement différent, et si le mode opératoire est différent maintenant, on peut peut-être observer les autres avec un œil plus strict et plus sévère. Je peux vous dire que, lors des prochaines courses, nous allons examiner chaque pièce et chaque scotch qui va tomber d'une voiture et poser des questions."

Par le passé, il y avait parfois une sorte de bon sens qui n'a pas existé hier et aujourd'hui.

Toto Wolff

Pour Toto Wolff, la disqualification prononcée à l'encontre de Lewis Hamilton à Interlagos va faire jurisprudence car elle empêchera désormais la moindre tolérance. Plus particulièrement le fait de pouvoir réparer une pièce sous régime de parc fermé avant qu'elle soit à nouveau vérifiée, ce que Mercedes déplore de ne pas avoir pu faire vendredi soir.

"Je pense que d'une certaine manière, il y avait un gentlemen's agreement, si tant est que ça existe en F1, car il n'y a pas de gentlemen ; mais il n'existe plus", insiste Toto Wolff. "Il ne peut y avoir aucun millimètre d'indulgence pour réparer les choses sur une voiture. Si c'est cassé, c'est cassé, on ne peut pas y toucher. Et c'est comme ça que ça va se passer cette année."

"Vous savez, on a vu ça avec Red Bull le week-end dernier. Il y a eu beaucoup de déflecteurs, ou d'éléments défaillants, qui ont été remis en place parce que la FIA a nos dessins [techniques] CAO, et ils ont les ailerons. Nous voulions leur laisser l'aileron [de Hamilton] pour qu'ils le découpent en 1000 morceaux. Nous n'avons pas été autorisés à examiner l'aileron parce qu'il a simplement été endommagé pendant la séance de qualifications, et aucun de ces arguments ne comptait. Par le passé, il y avait parfois une sorte de bon sens qui n'a pas existé hier [vendredi] et aujourd'hui [samedi]. Mais tout entre dans le cadre de la réglementation, donc il faut l'accepter."

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