Mercedes explique l'erreur stratégique avec Hamilton sous VSC

Avant d'être contraint à l'abandon par une défaillance mécanique lors du Grand Prix d'Autriche, Lewis Hamilton a perdu la tête de la course et la possibilité de jouer la victoire sur une erreur stratégique de son équipe.

Lewis Hamilton, Mercedes-AMG F1 W09 devant Sebastian Vettel, Ferrari SF71H

Mark Sutton / Motorsport Images

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W09
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1, monte dans sa voiture
Kimi Raikkonen, Ferrari SF71H devant Lewis Hamilton, Mercedes-AMG F1 W09
Lewis Hamilton, Mercedes-AMG F1 lors de la parade des pilotes
Sebastian Vettel, Ferrari SF71H, lutte contre Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W09
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W09, devant Kimi Raikkonen, Ferrari SF71H, Max Verstappen, Red Bull Racing RB14, Valtteri Bottas, Mercedes AMG F1 W09, Romain Grosjean, Haas F1 Team VF-18, Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB14, Kevin Magnussen, Haas F1 Team VF-18 et Sebastian Vettel, Ferrari SF71H at the start
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W09
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W09
Lewis Hamilton, Mercedes-AMG F1, en conférence de presse
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W09
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W09
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W09
Lewis Hamilton, Mercedes-AMG F1 W09

Alors que la monoplace de son coéquipier Valtteri Bottas était à l'arrêt dans un dégagement, la direction de course a déployé la Voiture de Sécurité Virtuelle, période pendant laquelle tous les favoris se sont engouffrés dans la voie des stands. Tous sauf un : Lewis Hamilton.

Directeur de l'écurie allemande, Toto Wolff s'est expliqué sur ce raté, admettant un trop-plein de réflexion face à une décision qui aurait pu et dû être plus instinctive.

"Nous en avons discuté, et je pense que ce qu'il s'est passé, c'est que nous étions premier et deuxième et nous contrôlions la course, puis soudainement nous avons vu notre deuxième voiture s'arrêter", raconte Toto Wolff. "La VSC est sortie, nous avions un demi-tour pour réagir, et nous ne l'avons pas fait. C'est un fait. C'est là que nous avons perdu la course."

"Avec une VSC à ce moment-là de la course, la probabilité de devoir rentrer au stand est probablement de 80%. Avec une seule voiture face aux autres qui en avaient deux, le processus de réflexion était : 'Que se passerait-il si les autres ne faisaient rentrer qu'une voiture ?' Nous serions sortis derrière Kimi [Räikkönen], car ils l'auraient laissé en piste, et derrière Max [Verstappen]. Qu'est-ce que cela aurait donné en course ? Voici toute la chaîne de réflexion, je ne dirais pas que ça nous a distraits, mais nous avons passé beaucoup trop de temps à réfléchir."

Le dimanche a viré au cauchemar pour Mercedes un peu plus tard avec l'abandon de Hamilton, provoquant le premier zéro pointé de la firme à l'étoile depuis le fameux Grand Prix d'Espagne 2016, où le Britannique et Nico Rosberg s'étaient accrochés au départ. Un échec très rude à encaisser pour l'écurie de Brackley, qui a même perdu les commandes du championnat constructeurs au profit de Ferrari.

"J'imagine que le signal d'alarme est tiré", concède Toto Wolff. "Pour moi, c'est le jour le plus douloureux de mes années passées chez Mercedes, pire que Barcelone [2016]. Il y a beaucoup de monde qui est venu me voir avant le départ en me disant : 'Ca va être une promenade de santé, un doublé, vous avez la voiture la plus rapide'. C'est exactement ça le sport automobile. Ça peut être très, très cruel et je pense que la cruauté s'est tournée contre nous aujourd'hui."

Pneus en souffrance

Entre l'erreur stratégique sous VSC et l'abandon de Hamilton, Mercedes a également connu un milieu de course difficile lorsque la dégradation pneumatique a frappé de plein fouet la majorité des pilotes du plateau, à cause notamment des conditions plus chaudes durant le Grand Prix que lors des essais. La gestion des pneus a même obligé Hamilton à faire un deuxième arrêt pour chausser des supertendres en vue de la fin de course. 

"Les seuls qui n'ont pas eu de problèmes de pneus, ce sont les Ferrari, mais tous les autres ont souffert d'un cloquage massif, et nous ne nous attendions vraiment pas à ça", reconnaît Toto Wolff. "Je crois qu'il faisait 10°C de plus que prévu, mais j'imagine que c'était dû au fait que tous ceux qui ont souffert de cloquage attaquaient. Nous étions à fond, et dans ces cas-là on fait surchauffer la surface du pneu, et ça cause du cloquage."

L'évolution moteur pas incriminée

Invité à donner des détails sur les défaillances qui ont provoqué les abandons successifs de Bottas et Hamilton, Toto Wolff a enfin écarté tout lien avec l'introduction récente de la nouvelle évolution moteur.

"D'après ce que nous pouvons voir jusqu'à présent, ça n'a rien à voir avec la fiabilité du moteur", assure l'Autrichien. "Nous avons eu une fuite hydraulique qui a affecté la direction pour Valtteri, et nous avons rencontré une chute de pression d'essence sur la voiture de Lewis, liée au système de carburant. C'est notre compréhension actuelle [des problèmes]. Il n'y a donc aucun regret quant à l'introduction du [nouveau] moteur."

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