Mercedes ne sous-estime pas les capacités techniques de Honda
Si peu de monde croit encore au programme F1 de Honda aujourd'hui, dans les rangs de Mercedes, on estime le motoriste japonais tout à fait capable de remonter la pente.
Photo de: LAT Images
L'avenir de Honda en Formule 1 est pour le moment toujours incertain, dans un contexte où le motoriste japonais fait face à d'énormes difficultés avec son unité de puissance depuis le début de la saison. Actuellement dans sa troisième année de collaboration avec McLaren, Honda fait toujours face à des problèmes à la fois de fiabilité et de performance, au point où rien ne garantit pour le moment une poursuite de l'association avec l'écurie britannique en 2018.
Dans le même temps, l'accord trouvé pour motoriser Sauber est lui aussi menacé, puisque pas encore finalisé à ce jour, et nul ne sait encore quelle sera l'implication exacte du constructeur nippon la saison prochaine.
Dans une ère des V6 turbo hybrides qui a débuté en 2014, Honda est arrivé en Formule 1 un an après l'instauration de la nouvelle réglementation. Par le passé, le système des jetons de développement a pu nuire à sa progression, mais la disparition de celui-ci en 2017 n'a pour le moment pas tout résolu. Depuis cette année, la FIA surveille de près les performances des moteurs en espérant une convergence des performances et, sans surprise, les premiers résultats donnés il y a plusieurs semaines excluent pour le moment le V6 Honda de la lutte avec les trois autres motoristes que sont Mercedes, Ferrari et Renault.
Dernièrement, Ross Brawn, manager sportif de la Formule 1 nommé en début d'année par Liberty Media, a évoqué la possibilité d'apporter une aide à Honda s'il existe une possibilité et que la requête est formulée. Dans le même temps, le motoriste aurait commencé à se tourner cette année vers des aides extérieures telles qu'Ilmor, sans donner de détails précis, mais aurait également sondé la possibilité d'une assistance par Mercedes. Référence dans le domaine de la motorisation hybride ces quatre dernières saisons, la firme allemande est en tout cas la première aujourd'hui à ne pas exclure la réussite à terme de l'association McLaren-Honda, ce sur quoi très peu seraient sans doute prêts à parier pour le moment.
"Je pense que, collectivement, nous avons aidé à la convergence en Formule 1 durant la première saison, au développement de la performance tout au long de l'année, mais ensuite il y a eu l'opportunité de faire un gros changement avec Honda qui arrivait", rappelle Andy Cowell, directeur général de Mercedes-AMG High Performance Powertrains, département moteur de Mercedes. "Nous étions tous d'accord que Honda pourrait avoir la même opportunité de tout changer lors de la première année, puis la requête est venue des motoristes, en plus de Honda qui disait : 'S'il vous plaît, pouvons-nous enlever ce système fou de jetons car il est mauvais pour la F1 ?'."
"C'est mauvais si quelqu'un ne peut pas s'entraîner pour devenir meilleur, et nous étions donc d'accord pour retirer ce système car c'est mieux pour la F1. Ça veut dire que l'on peut innover, on peut introduire ce que l'on veut. Je pense qu'aucun d'entre nous ne devrait sous-estimer les prouesses techniques de Honda et McLaren. Je mise sur une combinaison qui va devenir bonne et assez rapidement. Pas de pression !"
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