Mercedes : Les moteurs de Montréal étaient utilisés à plein

Mercedes assure que les moteurs utilisés par Valtteri Bottas et Lewis Hamilton lors du Grand Prix du Canada 2018 de F1 l'ont été avec la même intensité que lors des six courses précédentes, malgré des inquiétudes sur leur fiabilité.

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W09, devant Kimi Raikkonen, Ferrari SF71H

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W09, devant Kimi Raikkonen, Ferrari SF71H

Steve Etherington / Motorsport Images

En raison d'un retard dans l'introduction de l'évolution moteur prévue à Montréal, les équipes disposant des blocs turbo hybrides à l'Étoile ont utilisé les mêmes propulseurs qui roulent depuis l'Australie et ont été les seules structures dans ce cas, Ferrari, Renault et Honda ayant apporté de nouvelles spécifications.

Ces unités de puissance ont donc dû disputer au Canada leur septième épreuve de l'année alors que le souhait initial était de les réutiliser lors du Grand Prix de Hongrie, le tracé du Hungaroring n'appuyant pas intensément sur la puissance dans l'équation de la performance.

Malgré tout, dans l'habituelle vidéo de débriefing de la course de Mercedes, James Vowles, le stratège en chef de l'écurie quadruple Championne du monde, a assuré qu'il n'y avait eu aucune différence dans l'utilisation faite par les pilotes de ces moteurs.

"Le moteur en lui-même : 21 courses, divisez-les en trois, et chacun doit faire sept courses, à peu près. Les six unités de puissance, chez Force India, Williams et nous, ont été au bout de cette séquence sans aucun problème significatif. Donc nous sommes au tiers de cette saison avec la première unité de puissance et, en soi, c'est un accomplissement incroyable."

"Au niveau de ce qui s'est passé en course avec Valtteri et Lewis, tous deux ont piloté l'unité de puissance comme ils l'ont fait lors de la première course, il n'y a pas eu de gestion supplémentaire, pas de manipulations supplémentaires, de modes ou de diminution de la puissance, dans les faits nous utilisions pleinement l'unité de puissance."

"Ce qui s'est passé avec Lewis a été un événement totalement lié au refroidissement sur le châssis, rien à voir avec le moteur lui-même. Et vous avez vu que Valtteri a pu l'utiliser à son avantage, en étant second en qualifications et en maintenant cette deuxième place en course."

Problème de surchauffe pour Hamilton

Et justement, du côté du Champion du monde en titre, il a fallu gérer un problème de surchauffe moteur particulièrement problématique avant de pouvoir l'atténuer, explique Vowles. "Nous avions, du côté du châssis, un problème de refroidissement qui est apparu très, très tôt en course, pendant le Safety Car. Et cela a fait que l'unité de puissance s'est mise à beaucoup chauffer."

"Nous avons essayé un certain nombre de contre-mesures, à la fois avec des manipulations que Lewis a pu faire pour nous et au travers de son style de pilotage, donc Lewis s'est vraiment adapté à la situation du mieux qu'il a pu, pour stabiliser et garder les températures sous contrôle."

"Il était à peu près deux secondes derrière Max [Verstappen], il n'était pas juste derrière lui. Nous avions une bonne quantité d'air propre qui allait dans les radiateurs. Lewis a fait du bon travail, et nous avons pu avoir quelque chose de raisonnable dans le premier relais de la course, mais c'était encore trop chaud."

Le moment crucial de la course du Britannique s'est alors joué au stand où son équipe a pu corriger une partie du problème en profitant de l'immobilisation pourtant courte, même si cela a permis à Daniel Ricciardo de passer.

"Pendant le premier arrêt, nous sommes rentrés et avons effectué un ajustement pour essayer d'apaiser la situation autant que possible. Nous savions qu'il y avait divers éléments dans notre configuration de refroidissement qui pouvaient être retirés. Pendant un arrêt au stand, nous pouvons changer des choses."

"Il y a deux choses coûteuses ici : la première étant que pendant un arrêt au stand on demande aux gars de s'atteler à une tâche assez complexe dans un court laps de temps. Souvenez-vous, l'arrêt dure seulement auteur de 2,0-2,2 secondes. La seconde est que la voiture, quand elle revient en piste, est dans une configuration aérodynamique légèrement différente, simplement parce que des panneaux qui étaient là ont été retirés."

"L'arrêt en lui-même, à quel point était-il lent ? En fait, l'effet était largement négligeable. Il s'agissait de quelques millisecondes, et jusqu'à un dixième, en réalité. Les gars ont fait un travail fantastique, et au moment où les pistolets ont été retirés après avoir monté les pneus, ils retiraient leurs mains de la voiture."

"À quel point la voiture était plus lente en piste ? La réalité derrière ça était autour de quelques millisecondes avec ce que nous avions fait au niveau du refroidissement mais, plus important, cela nous a donné la capacité d'utiliser plus de performance de l'unité de puissance et de donner à Lewis une voiture qui ne souffrait pas comme lors du premier relais, donc il a pu revenir et attaquer les autres. Et ce gain de performance dépasse tout ce qui a pu se passer du côté du refroidissement."

"Quand Lewis est ressorti, c'était un peu plus confortable, et vous avez pu voir plus tard lors de la course qu'il a pu se battre contre Ricciardo. Juste, malheureusement, le mal avait été fait bien trop tôt au niveau de sa performance, ce qui veut dire que la cinquième place était tout ce que nous pouvions obtenir avec lui ce jour-là."

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