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Formule 1 GP d'Arabie saoudite

"De nombreuses pièces ne fonctionnent pas" chez Mercedes

Toto Wolff compare la situation sportive de Mercedes à celle de 2013 mais refuse de céder à la fatalité.

Lewis Hamilton, Mercedes W13

Mercedes est dans le dur, et Toto Wolff juge la situation purement et simplement "inacceptable". Samedi à Djeddah, Lewis Hamilton a été éliminé dès la Q1, une première depuis 2017, et même depuis 2009 si l'on en cherche trace à la régulière. Incapable d'améliorer suffisamment sa marque, le septuple Champion du monde a déploré une W13 "inconduisible". La conséquence d'un choix de réglage différent de celui de George Russell, qui a lui franchi cet écueil. Néanmoins, la sixième place du Britannique donne assez peu de baume au cœur à une écurie qui ne jure que par les avant-postes.

Le grand chambardement de la réglementation technique 2022 a redistribué les cartes et, en ce début de saison, ce sont Ferrari et Red Bull qui ont pris la main. Une adversité qui ne déplaît pas forcément à Toto Wolff... à condition d'être à son niveau, ce qui est loin d'être le cas actuellement.

"J'adore la compétition et j'ai toujours aimé ça", confie le directeur de l'écurie allemande. "Nous avons vécu une série de huit années où nous menions le peloton, pas toujours, mais nous avons en quelque sorte réussi à rester devant. Cette fois, pour moi, c'est un peu comme en 2013, quand nous n'étions pas à la hauteur face à Red Bull et probablement pas non plus avec Ferrari, mais nous avons continué à nous battre, et c'est ce que je ressens en ce moment. Nous devons nous battre. Là où nous sommes en performance, c'est certainement totalement inacceptable. Nous sommes troisièmes sur la piste, et parfois même pas, comme aujourd'hui. Ce n'est donc tout simplement pas une option de rester là où nous sommes."

L'Autrichien confirme que les directions différentes prises par les deux pilotes en qualifications ont entraîné l'écart inattendu qui a été observé en Q1. Des choix qui n'étaient toutefois pas diamétralement opposés, mais qui ont coûté cher à Lewis Hamilton, qui n'avait plus confiance en son train arrière.

"Nous avions expérimenté des réglages pour trouver le point idéal de la voiture", précise Toto Wolff. "Et donc du côté de Lewis, ils ont été un peu plus audacieux. Le résultat, en gros, c'est qu'ils n'avaient plus de train arrière sur la voiture. Et ça explique ce gros déficit de temps."

L'un des principaux enjeux pour Mercedes est de régler le problème de marsouinage qui continue d'affecter la W13 dans des proportions trop importantes. Néanmoins, il ne s'agit pas de l'unique faiblesse du moment : le poids de la voiture et la traînée aérodynamique sont aussi au cœur du travail des ingénieurs de Brackley.

"On peut voir qu'entre les performances de Lewis et George, il n'y a pas eu un grand nombre de changements, mais ils étaient suffisamment importants pour avoir des conséquences énormes sur la performance de la voiture, entre une élimination en Q1 et une entrée en Q3", insiste Toto Wolff. "C'est pourquoi cette voiture est si délicate à régler."

"Nous avions un aileron arrière avec moins de traînée, nous avons supprimé le Gurney [flap], mais ça ne suffisait pas pour réduire la traînée aéro de la voiture. Mais globalement, je dirais que ce n'est pas le seul problème. Il y a de nombreuses pièces de la voiture qui ne fonctionnent pas, que nous ne comprenons pas, qui ne sont pas assez performantes. Et ce n'est pas là où nous attendons que la voiture soit."

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