Mercedes pense que Ferrari a bridé son moteur à Shanghai
L'écurie Mercedes pense que sa performance en Chine a été aidée par le fait que Ferrari avait choisi de brider son unité de puissance par crainte de nouveaux problèmes de fiabilité.
Photo de: XPB Images
Lors des qualifications du Grand Prix de Chine, la Scuderia Ferrari n'a pas accroché la première ligne alors même que l'une des Mercedes n'était pas en capacité de défendre ses chances. C'est finalement Daniel Ricciardo, au volant de la Red Bull RB12, qui s'est emparé de cette seconde position, qu'il a pu mettre à profit pour dépasser Nico Rosberg dès le départ.
Le départ, justement, a vu un accrochage entre Sebastian Vettel et Kimi Räikkönen, ce qui a définitivement mis fin aux espoirs de l'écurie italienne de pouvoir offrir une réelle opposition au cavalier seul de Rosberg.
Mercedes, toutefois, malgré ses trois succès en trois courses et sa première place confortable au classement constructeurs, ne veut rien tenir pour acquis, d'autant plus qu'elle estime que le véritable potentiel de Ferrari n'a pas été entrevu.
Toto Wolff, le directeur exécutif de la structure de Brackley, déclare ainsi : "Ce que nous avons vu de Ferrari est qu'ils ont été un petit peu conservateurs avec le moteur ce week-end, plus conservateurs qu'à Bahreïn. Et c'est juste une question de temps avant qu'ils soient de retour à leur forme au niveau de la performance moteur."
"Ils se sont accrochés au départ, ce qui a lourdement compromis leur course. L'aileron de Vettel a été endommagé deux fois pendant la course, et je pense que sa plaque d'extrémité avant s'est décrochée. Donc, si l'on considère là où ils étaient au premier tour, et le fait qu'ils ont terminé deuxième et cinquième, ça doit être un résultat satisfaisant pour eux. Nous les voyons comme un concurrent fort et une menace."
Pas favoris
Trois poles, trois victoires, cela ne semble pas suffisant pour que Mercedes se sente en supériorité et suffisamment en sécurité pour déjà entrevoir les deux titres lors d'une saison aussi longue. Ainsi, quand il lui est demandé si les Flèches d'argent sont maintenant les grandes favorites, Wolff préfère ne pas prendre de risques.
"Non [Mercedes n'est pas favori]. Parce que même l'on essaie d'aborder cela scientifiquement et que l'on raisonne en probabilités, il vaut mieux ne pas le faire. Ce sont trois courses sur 21, donc statistiquement il y a tellement encore à venir que l'on ne peut pas parler d'un favori."
Avec ses trois succès en autant de GP, Nico Rosberg possède une avance de 36 points sur Lewis Hamilton. Là encore, l'Autrichien ne croit pas que la situation est entendue : "À ce stade de la saison, il est question de prendre des points sans regarder le championnat. L'écart est substantiel, mais il est très tôt dans le championnat. Il y a trois courses disputées, 18 courses restantes, et il [Hamilton] est mentalement très fort. Donc je n'ai aucun doute qu'il sera proche à la fin."
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