Mercedes refuse de fournir ses moteurs à Red Bull
Une première porte se ferme devant Red Bull quant à la fourniture de moteurs pour la saison 2022 de Formule 1.
Photo de: Andy Hone / Motorsport Images
À la suite du départ de Honda prévu au terme de la saison 2021, Red Bull Racing et la Scuderia AlphaTauri sont en quête d'un motoriste pour 2022 et au-delà. Manifestement, ce motoriste ne sera pas Mercedes. La marque à l'étoile avait peu d'intérêt à prendre son principal rival dans son giron, d'autant qu'elle équipera déjà quatre écuries, dont la sienne.
Déjà en 2015, Red Bull avait espéré obtenir une motorisation Mercedes, alors insatisfait de sa collaboration avec Renault, mais la marque allemande avait refusé cette proposition. L'issue est similaire cinq ans plus tard.
Lorsque Motorsport.com lui demande si Mercedes est ouvert au fait d'adopter Red Bull comme client, Toto Wolff exclut cette possibilité pour "diverses raisons" : "La principale est que nous fournissons quatre écuries, nous compris", rappelle le directeur de Mercedes AMG F1. "Nous sommes presque à un stade où nous ne pouvons pas faire d'unités de puissance pour nous tous, nous n'avons donc pas la capacité [d'en fournir à Red Bull]."
"Mais je ne doute aucunement que Helmut [Marko, conseiller sportif de Red Bull] aura un plan B, comme il l'a dit, et n'a probablement pas besoin de s'appuyer sur les motoristes actuels." Wolff laisse ici entendre que la propriété intellectuelle des unités de puissance Honda pourrait être rachetée par Red Bull ou par une autre entité pour continuer de les exploiter en poursuivant leur développement.
Directeur de Red Bull Racing, Christian Horner indique que Wolff "s'est montré clair sur le fait que Mercedes ne veut pas fournir de moteur", limitant donc les options de l'écurie à "deux motoristes actuels en F1". Horner ajoute que Red Bull "prendra le temps de mener les recherches nécessaires" avant de prendre une décision.
Rappelons que la réglementation imposera, si Red Bull ne trouve pas de motoriste, que celui équipant le moins d'écuries prenne en charge les teams dépourvus d'unité de puissance, et il pourrait donc s'agir de Renault, qui n'aura alors plus de client.
Cependant, contrairement à Mercedes, Ferrari – qui motorise également Alfa Romeo et Haas – n'exclut pas de renouer avec Red Bull et AlphaTauri, qui avaient les moteurs au cheval cabré en 2006 pour la structure de Milton Keynes et de 2007 à 2013, puis en 2016, en ce qui concerne la petite Scuderia (alors Toro Rosso).
"C'est quelque chose à quoi nous devons commencer à réfléchir désormais, je pense que nous n'avons pas décidé", analyse Mattia Binotto, directeur de la Scuderia Ferrari. "Je pense qu'il reviendra à Red Bull de s'intéresser à nous et de nous demander une fourniture moteur. Ils sont une excellente équipe, aucun doute là-dessus, et je pense que les équiper requiert par ailleurs beaucoup d'énergie. Côté timing, il y a très peu de temps car nous devons nous organiser. 2022 arrivera vite, l'annonce de Honda a été quelque peu soudaine, et nous devons désormais réfléchir à quelque chose qui n'était pas envisagé il y a quelques jours."
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