Mercedes - Rosberg a frôlé l'abandon à Melbourne
Directeur de l’écurie Mercedes, Toto Wolff a reconnu que Nico Rosberg a couru le risque de ne pas aller au bout du Grand Prix qu’il a remporté à Melbourne.
Le vainqueur Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 Team W07 dans la voie des stands
XPB Images
L’Allemand, qui s’est imposé en Australie après avoir effectué une stratégie à un arrêt en raison du drapeau rouge, a devancé son coéquipier Lewis Hamilton de 8 secondes. Déjouant tous les obstacles d’une course piégeuse, Rosberg est pourtant passé très près de l’abandon, comme l’a expliqué Toto Wolff.
"Nous avions un problème avec les températures de l’étrier de frein sur la voiture de Nico, elle n’a pas cessé d’augmenter, presque jusqu’à un niveau où nous pensions à lui dire d’abandonner", a précisé Wolff. "C’était aux deux-tiers de la course, ça provenait de débris dans l’étrier. Ensuite, ça s’est stabilisé à cette valeur maximale. Puis ça a commencé à redescendre, très lentement, et nous sommes revenus à la normale. Mais à un certain moment, c’était très difficile à gérer pour l’équipe."
"[Nico] ne le savait pas. On ne pouvait pas lui dire. L’alarme se serait déclenchée [si c’était dangereux], mais nous étions vraiment très proches de ça, et il n’y avait rien que nous puissions faire."
Pari pneumatique et faux départ
La victoire de Nico Rosberg s’est dessinée quand le pilote allemand a chaussé les gommes mediums durant l’interruption de la course au drapeau rouge. Un véritable pari, que Mercedes ne pensait pas forcément réussir, croyant qu’un deuxième arrêt serait nécessaire.
"À 15 tours de la fin, nos calculs montraient que les pneus ne dureraient pas. À cinq tours de la fin, le pneu arrière gauche aurait pu s’effondrer. Et les températures ne cessaient de chuter tour après tour. Notre gars chargé des pneumatiques nous a dit : 'Cinq tours avant la fin, c’est comme ça'. Et on ne pouvait pas vraiment leur dire d’aller moins vite car cela aurait fait chuter encore plus les températures des pneus. Nous avons perdu beaucoup de grip sur le pneu arrière gauche, mais c’est juste un seul des quatre pneus et nous avons pu aller jusqu’au bout."
Pour Mercedes, le Grand Prix avait mal débuté dès l’extinction des feux, quand Rosberg et Hamilton se sont fait griller la politesse par les deux Ferrari de Vettel et Räikkönen.
"Hier, nos simulations de départ n’était pas très bonnes", a révélé Wolff. "Nous n’étions pas très sûr du fait que cela cause un problème en course ou non. Honnêtement, je ne sais pas ce qui s’est passé au départ, nous devons analyser ça et nous regarderons tout ça attentivement."
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