Mercedes - Rosberg est digne d'un "grand champion"

Chez Mercedes, l'après-course a inévitablement laissé beaucoup de place aux discussions autour de l'attitude de Lewis Hamilton, qui a ralenti le rythme en fin d'épreuve dans l'espoir de voir des monoplaces s'intercaler entre lui et Nico Rosberg. Le Britannique, en se livrant à cet exercice périlleux, a également ignoré les consignes de son équipe. 

L'écurie allemande a néanmoins décroché un nouveau doublé, et Rosberg son premier titre mondial. Un sacre mérité selon ses patrons, grâce à un pilotage qui ne souffrait d'aucune contestation, notamment quand il a dû dépasser Max Verstappen, ou qu'il a fallu résister à la pression des derniers tours.

"Beaucoup de gens peuvent gagner une course, mais un championnat, c'est une question d'endurance", rappelle Paddy Lowe, directeur technique exécutif de Mercedes. "C'est la plus longue saison de l'Histoire de la F1. Rien ne la résume mieux que ça."

"Il fallait garder son sang-froid. Nico était pris en sandwich. Il y a eu un dépassement crucial qu'il a dû faire sur Max, sachant que s'il perdait la voiture, tout était terminé. Garder son sang-froid tout au long de la course, c'est la marque d'un grand champion."

L'épineux sujet de la fiabilité

Après la course, Hamilton a fait remarquer que le championnat s'était joué sur la fiabilité, dont il a été victime à travers plusieurs défaillances, notamment au niveau moteur. L'explosion de son unité de puissance à Sepang, alors qu'il filait vers la victoire, restera certainement le tournant définitif de la saison. 

Si Toto Wolff reconnaît que le facteur fiabilité a clairement joué sa part, cela ne retire rien à la manière dont Rosberg a abordé la saison et dont il est allé conquérir son titre.

"Il faut gagner et perdre avec dignité", insiste-t-il quand il est questionné sur les remarques de Hamilton sur la fiabilité. "C'est un sport mécanique. S'ils s'assoient par terre sur la grille de départ, ils n'iront pas bien loin."

"Cette équipe a construit la meilleure voiture durant ces trois dernières années, et leur a fait gagner des courses et des titres. Cette équipe les a déçus à certaines occasions, mais moins souvent que le nombre de fois où ils ont pu fêter la victoire. Cette année, clairement, la Malaisie lui a coûté le titre. C'est clair." 

"Mais d'un autre côté, nous ne parlons que de Lewis et de cette situation, sans reconnaître les prouesses de Nico. Courir contre le pilote le plus talentueux comme coéquipier, et gagner un titre mondial, après avoir été si proche les années précédentes, c'est une prouesse."

"Je crois que nous devrions honorer cela. Il y a des traits de caractère remarquables le concernant, qui font de lui un champion du monde et un champion du monde méritant."

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