Actualités

Michael Schumacher : Ferrari, son nouveau défi

A l’occasion du trente neuvième anniversaire de Michael Schumacher, vous avez pu découvrir dès hier notre saga consacrée à la carrière du septuple champion du monde de Formule 1, dont voici la suite

A l’occasion du trente neuvième anniversaire de Michael Schumacher, vous avez pu découvrir dès hier notre saga consacrée à la carrière du septuple champion du monde de Formule 1, dont voici la suite.

Ce second volet évoque l'épopée du pilote allemand au sein de la Scuderia Ferrari jusqu’en 1999, avec ses succès mais aussi les années de doute qui ont précédé l’obtention de ses cinq couronnes mondiales.

1996 : Alors que McLaren lui faisait les yeux doux depuis le retour de Mercedes en Formule 1, Schumacher accpete le contrat que lui proposent les dirigeants de Ferrari. L’écurie italienne n’est pourtant pas au mieux ces derniers temps, mais Michael veut s’offrir un nouveau défi : apporter aux tifosi le titre mondial qu’ils attendent depuis 1979, année du sacre de Jody Scheckter.

L’allemand fait fi du manque d’efficacité de sa monoplace et s’octroie sa première victoire avec Ferrari en Espagne, sous une pluie battante. Positionné sur la seconde ligne de la grille de départ, il manque pourtant son envol et se retrouve sixième à l’issue du premier tour. Mais dans des conditions dantesques, Schumacher fait parler son talent et rattrape ses adversaires un à un.

Après être revenu sur Jacques Villeneuve, leader de la course, le pilote de la Scuderia dépose littéralement la Williams et creuse l’écart en tournant près de quatre secondes plus vite que ses rivaux. Schumacher coupe la ligne d’arrivée en vainqueur avec 45 secondes d’avance sur Jean Alesi, deuxième de la course.

Durant l’année, l’allemand réédite sa performance à deux reprises : en Belgique (son terrain de jeu favori) et en Italie, devant des tifosi en délire. Cette année là, Michael décroche quatre pole positions, monte sur huit podiums et se classe troisième du championnat du monde.

1997 : L’intersaison débute par une bonne nouvelle pour l’écurie italienne puisque Ross Brawn, ancien collaborateur de Schumacher chez Benetton, accepte de rejoindre l’équipe technique de Ferrari. Cette arrivée est suivie par la venue de Rory Byrne, qui faisait également partie de l’aventure Benetton, quelques mois plus tard. Le quatuor Todt – Brawn – Byrne – Schumacher étant constitué, la Scuderia va pouvoir retrouver le sommet de la hiérarchie.

Lors de ce championnat, l’allemand met tout en œuvre pour empocher un nouveau titre mondial. Avant l’ultime épreuve de l’année qui a lieu à Jerez, il totalise cinq victoires, huit podiums et, le plus important, il est en tête du classement pilotes avec un point d’avance sur Jacques Villeneuve. Tout est en oeuvre pour qu'il réussisse son pari.

Le Grand Prix d’Europe désignera donc le champion du monde 1997. Cette épreuve prend une tournure particulière dès les qualifications où trois pilotes réalisent le même chrono : 1:21.072, le temps de la pole ! Parmi ce trio, on retrouve les deux leaders du championnat, mais pour avoir été le premier à réaliser cette marque de référence, c’est Villeneuve qui s’élancera en tête. Michael sera à ses côtés sur la première ligne.

Le pilote Ferrari récupère la tête de la course dès le premier tour, et la conserve pendant près de quarante cinq boucles. Mais la menace Villeneuve n’est pas éloignée pour autant, bien au contraire. Le québécois se rapproche inexorablement et tente une attaque dans le 48ème tour.

Les vieux démons de Schumacher refont alors surface : l’allemand entame une manœuvre kamikaze en fermant la porte à son rival au dernier moment, comme il l’a fait avec Hill en 1994. Michael se retrouve dans le bac à graviers, enlisé, alors que la Williams parvient à poursuivre sa course. Villeneuve termine finalement en troisième position et obtient la couronne suprême.

Pour le pilote Ferrari rien ne va plus : les critiques s’enveniment, il est accusé d’anti-sportivité et la FIA décide de l’exclure du championnat 1997, bien qu’il conserve les victoires acquises cette saison là. Pour lui, l’année s’achève sur une note négative.

1998 : Exit les pilotes Williams, c’est désormais face aux représentants de McLaren que Schumacher doit batailler. Durant la saison, plusieurs belles passes d’armes l’opposent à Mika Hakkinen, mais le finlandais se montre plus régulier que son adversaire et décroche sa première couronne mondiale. Pourtant l’allemand n’a pas ménagé ses efforts pour inverser la tendance.

L’un des faits marquants se déroule à Budapest, sur le tourniquet hongrois. Les McLaren pilotées par Hakkinen et Coulthard occupent la tête du Grand Prix, tandis que la Ferrari ne trouve pas la faille pour reprendre l’avantage. C’est à ce moment que le duo Brawn – Schumacher s’avère démoniaque. Pendant la course, le britannique élabore une stratégie différente pour son pilote, mais l’opération paraît irréaliste : Michael doit reprendre 25 secondes à ses concurrents … en 19 tours.

Contre toute attente, l’allemand enchaîne les tours rapides comme s’il était en pleine séance qualificative. Après son ultime ravitaillement, il ressort devant les McLaren ! Le pari a réussi et le Baron Rouge décroche une nouvelle victoire, conservant intactes ses chances dans la course au titre.

Deux semaines plus tard, c’est sous un déluge que se dispute le Grand Prix de Belgique. Un important carambolage envoie sept voitures au tapis, dont celle de Hakkinen, dès le premier virage. La suite est un récital de Schumacher, jusqu’à cette fameuse 26ème boucle.

Alors qu’il allait prendre un tour à Coulthard, les deux hommes ne se comprennent pas et se retrouvent sur la trajectoire idéale, l’accident est inévitable. L'avant de la monoplace de l'ancien pilote Benetton est détruit, et les deux voitures regagnent simultanément la voie  des stands pour abandonner.

Furieux, l’allemand s’extirpe de son baquet et fonce dans le garage McLaren en hurlant que Coulthard voulait le tuer, et ce sont les ingénieurs de Ferrari qui viennent le chercher pour le calmer. Même s’il quitte le circuit sans inscrire de point, le tableau des meilleurs temps au tour est éloquent : Michael colle 1.864 seconde au vainqueur de la course, Damon Hill.

A l’entame de la dernière manche de la saison, Hakkinen occupe la tête du classement pilotes avec quatre points d’avance sur l’allemand, qui a remporté six Grands Prix. Ce dernier réalise d’ailleurs la pole position, mais n’en profite pas le lendemain. En effet, le pilote Ferrari cale sur la grille de départ et se retrouve relégué en queue de peloton.

Soit, il se lance alors dans une remontée impossible, dépassant ses adversaires les uns après les autres. Au 22ème tour, il occupe la troisième place derrière Hakkinen et Irvine, son équipier. Mais le sort s’acharne sur lui : dix tours plus tard, il est victime d’une crevaison et doit se retirer. Son rival finlandais gagne le titre mondial.

1999 : On reprend les mêmes et on recommence : Hakkinen face à Schumacher, la saison s’annonce passionnante. Les deux hommes se partagent la plupart des victoires, jusqu’à la mi-saison. 11 juillet 1999, le ciel brille dans le ciel de Silverstone, le finlandais et l’allemand sont sur la première ligne de la grille de départ.

A l’extinction des feux Michael manque son envol et se fait passer par son équipier. Alors qu’il tente de reprendre l’avantage sur Irvine, sa Ferrari est victime d’un problème mécanique. Schumacher tire tout droit à Stowe, traverse les graviers à plus de 200 km/h et vient violemment s'encastrer dans le mur de pneumatiques.

L’allemand est extrait de sa monoplace, placé sur une civière puis transporté à l’hôpital. Le verdict est sans appel : fracture de la jambe et saison terminée. Malgré tout, cela ne l’empêche pas de revenir en F1 pour participer aux deux derniers Grands Prix de l’année et aider Ferrari à conquérir les titres mondiaux.

Dès son retour, l’allemand fait forte impression en décrochant la pole position du Grand Prix de Malaisie avec près d’une seconde de mieux que Irvine, deuxième sur la grille. La stratégie reprend le dessus le dimanche et Michael cède volontairement le commandement de la course à son coéquipier. Il finit second et démontre qu’il est bel et bien rétablit.

A l’issue de la saison, Schumacher (qui n’a participé qu’à dix épreuves dans l’année) comptabilise deux victoires, six podiums, cinq meilleurs tours en course et se classe à la cinquième place du classement pilotes.

La Scuderia Ferrari est toujours dans l'attente de son premier titre pilotes depuis 1979, mais les dirigeants de l'écurie italienne renouvèlent leur confiance à Michael Schumacher. L'allemand ne le sait pas encore, mais il est sur le point d'écrire l'une des plus belles pages de l'histoire du Cheval Cabré.

Vous retrouverez dès demain sur notre site la troisième et dernière partie de ce dossier spécial consacré au septuple champion du monde.

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Michael Schumacher : La découverte d'un prodige
Article suivant Michael Schumacher : Dans la légende du sport automobile

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France