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Michelin et la F1 - "On a des idées pour faire un show super"

Il y a un an, à l'heure où les pneus étaient au centre de bien des discussions en F1, l'hypothèse d'un retour de Michelin a circulé

Il y a un an, à l'heure où les pneus étaient au centre de bien des discussions en F1, l'hypothèse d'un retour de Michelin a circulé. A l'époque, le manufacturier français a bien discuté avec les décideurs et avec la FIA, pour poser les conditions d'un éventuel retour. Celles-ci n'étant pas réunies, le contrat de manufacturier unique de Pirelli a été prolongé de trois saisons, jusqu'en 2016.

Aujourd'hui, quand la question est posée à Michelin pour convaincre la firme de Clermont-Ferrand d'un potentiel retour en F1, la porte n'est pas fermée mais la réponse est cinglante. "Il faut qu'ils respectent le pneu", lance à ToileF1 Pascal Couasnon, directeur motorsport. "Il faut que le pneu ne soit pas un objet du show mais un objet technologique."

Lors des discussions qui peuvent être menées avec les instances qui rédigent le règlement technique et sportif de la F1, le passage à des pneus de 18 pouces s'est immédiatement imposé comme une évidence pour Michelin, qui ne conçoit pas d'autre alternative. Pascal Couasnon rappelait d'ailleurs

la première réussie du manufacturier en monoplace avec des 18 pouces grâce à la Formule E

, en dépit des tests F1 menés par Pirelli à Silverstone avec Lotus l'été dernier. Une taille de pneumatique en adéquation avec le transfert de technologie de la compétition à la route.

Michelin prêt à aller seul en F1

Pour accepter un retour dans la catégorie reine, Michelin ne manque pas non plus d'idées, mais éprouve un besoin impératif d'une vision technologique qui valorise le pneu, quitte à trouver certains subterfuges sur le plan des règles sportives.

"On a des idées pour faire un show super. Qu'on ne dise pas que la technologie empêche le spectacle !", avance Couasnon, qui expose ses propositions : "Nous avons été très clairs : mettre des dimensions qui ressemblent à quelque chose pour que ce que l'on apprend et l'argent que l'on dépense en F1 puissent nous servir à de la technologie pour votre voiture et pour la mienne [pneus 18 pouces] ; être ouverts à une réglementation qui respecte le pneu, donc il ne faut pas changer de pneu tous les 7 tours ou tous les 35 virages. Mais s'ils veulent faire des arrêts au stand pourquoi pas !"

Fabriquer un pneu de course qui soit performant et qui tienne longtemps peut selon lui être compatible avec des courses ponctuées d'arrêts au stand.

"Pourquoi pas réutiliser le pneu avec lequel on a commencé pour finir la course, et là on pourra faire des pneus qui durent longtemps, qui nous forcent à garder de la performance et à être stable ; c'est hyper compliqué et on aime ça. Le pilote qui aura un peu trop grillé son pneu au début devra réussir à terminer. On a des idées, on a proposé, mais il faut qu'ils soient ouverts à ça."

Quant à la concurrence, qui a longtemps représenté un facteur clé pour l'engagement de Michelin en compétition, il ne s'agit plus aujourd'hui d'une condition prioritaire, conformément à

un changement de politique délibéré et assumé

pour ne pas "disparaître tranquillement".

"Si en plus ils ouvrent à plusieurs manufacturiers, c'est parfait ! Mais on a quand même évolué aussi, on est prêt à y aller tout seul, mais avec quelque chose qui ait du sens, sinon on ne serait plus Michelin."

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