Mick Schumacher veut être "un pilote complet" pour ses débuts en F1
De par l'engouement médiatique qui règne autour de lui, Mick Schumacher est déjà interrogé quant à de potentiels débuts en Grand Prix. Le jeune Allemand garde toutefois les pieds sur terre.
Photo de: Jerry Andre / Motorsport Images
Champion en titre de F3 Europe, Mick Schumacher vient de faire ses débuts en Formule 2 avec deux arrivées dans les points – huitième, puis sixième lors d'une Course Sprint où la grille inversée lui avait octroyé la pole position.
En parallèle, Schumacher a été recruté au sein de la Ferrari Driver Academy cet hiver. Le fils du septuple Champion du monde Michael Schumacher a ainsi pu faire ses premiers essais avec la Scuderia à Bahreïn ce mardi, avant de rejoindre Alfa Romeo pour la journée en cours. Serait-il en train d'être propulsé vers un baquet de titulaire dans l'élite, alors qu'il est désormais en mesure de valider sa Super Licence pour les trois années à venir ?
"C'est ma première année en F2, on va voir comment ça va se passer", tempère Schumacher, qui court pour Prema Racing dans l'antichambre de la Formule 1. "Je veux arriver en F1 en étant un pilote complet, aussi bien préparé que possible. L'avenir nous dira si ce sera l'an prochain, si ce seront les années suivantes. Je prends les choses pas à pas."
Bien qu'ayant pris du plaisir "à 110%", le protégé de la marque au cheval cabré ne cache pas que certains aspects de la F1 lui ont donné du fil à retordre : "C'était vraiment dur de trouver la limite au freinage. Elle est beaucoup plus loin, j'avais même l'impression de pouvoir freiner au panneau des 50 mètres au premier virage, mais ce n'est évidemment pas possible. Bref, j'essayais de freiner de plus en plus tard, et j'y arrivais à chaque fois. C'est pourquoi je dis qu'il y a de la marge."
"La F1 est si complexe, il y a tant de points de vue et de manières d'apprendre concernant la voiture. Parler avec [les ingénieurs] et emmagasiner les informations m'a vraiment aidé. J'ai appris tant de choses que je peux utiliser en F2 aussi ! Je les utiliserai toutes."
La pression médiatique omniprésente autour de lui ne semble en revanche lui poser aucun problème. "C'est très facile. Dès que j'ai mon casque et que la visière est fermée, il n'y a plus que la course", indique Schumacher avec assurance.
Mick Schumacher, Ferrari, en conférence de presse
Photo de: Jerry Andre / Sutton Images
Mick Schumacher, Ferrari SF90
Photo de: Mark Sutton / Sutton Images
Fernando Alonso espère du succès pour Schumacher
Ce essais ont également la particularité de rassembler les noms d'Alonso et de Schumacher, tels les rivaux qui se sont livré un duel de titans pour le titre mondial de 2006. "Je ne l'ai pas rencontré en piste aujourd'hui, mais c'était sympa de voir 'M Schumacher' et 'Alonso' sur les écrans ce matin", commente le double Champion du monde, Mick Schumacher ayant les mêmes initiales que son père.
Quant à savoir si partager la piste avec le fils de Michael Schumacher lui donne le sentiment d'être vieux, Alonso plaisante : "Non, c'est déjà arrivé avec Verstappen ! J'ai couru avec Jos the Boss pendant deux ans, puis avec Max pendant quatre ans."
L'Espagnol de 37 ans espère en tout cas que Schumacher parviendra à tirer son épingle du jeu en Formule 2, où les trois pilotes qui ont monopolisé le podium lors des deux courses de Bahreïn (Luca Ghiotto, Nicholas Latifi et Sérgio Sette Câmara) sont dans leur troisième campagne, voire plus.
"Cette année est relativement importante en F2, car il y a des pilotes de pointe avec beaucoup d'expérience. La saison ne va pas être facile, mais espérons qu'il puisse y avoir du succès, et en F1 aussi. Ce sera sûrement bien pour la F1. Un Schumacher se démarquera forcément au volant de n'importe quelle F1", conclut Alonso.
Propos recueillis par Roberto Chinchero
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