Minardi - "Les règlements doivent changer pour sauver la F1"
Photo de: XPB Images
Alors que Bernie Ecclestone déclarait il y a quelques jours qu'il était urgent de réintroduire des moteurs V8 en Formule 1, l'ancien patron d'équipe Giancarlo Minardi réaffirme que la survie de la discipline dépend des coûts engendrés par les règlements techniques mis en place.
Précisément, Ecclestone réclame le retour au V8 pour des raisons financières, soulignant au passage que le sport y serait gagnant aussi puisque cela produirait davantage de spectacle et attiserait l'intérêt du public et des sponsors potentiels.
"J'ai lu les commentaires de Bernie Ecclestone, j'ai déjà parlé de cela plusieurs fois car je pense que la situation est critique pour certaines équipes, qui ont déjà dû être partiellement sauvées," déclare Minardi.
Il faut utiliser toutes les ressources possibles afin de sauver ce qui constitue toujours l'un des sports les plus passionnants au monde.
Giancarlo Minardi
"Je suis d'accord avec Bernie : il est grand temps de revoir les règlements techniques et d'en revenir à des moteurs plus simples et moins coûteux. Il faut laisser le Championnat du Monde d'Endurance s'occuper du développement des nouvelles technologies dans le sport automobile."
Minardi dénonce ainsi les coûts faramineux qu'exigent la production des unités de puissance actuelles, qui représentent des budgets insurmontables pour les petites équipes.
"Un système dans lequel le coût d'une unité de puissance représente un tiers ou un quart du budget total d'une équipe n'est tout simplement pas durable," ajoute Minardi. "Mais ce n'est pas tout, car il faut gérer et monter ces unités de puissance sur la voiture, d'autres éléments sont concernés et ils font encore grimper les dépenses."
Réunion de crise chez Renault ?
L'Italien pense que la première conséquence pourrait être la perte de l'un ou l'autre motoriste, car au vu des investissements générés, aucun constructeur n'acceptera de continuer à investir sans gagner.
"Dans les années 1970, Ferrari et Cosworth étaient les seuls motoristes à se battre. Demain, cela pourrait être Ferrari face à Mercedes, et c'est tout. Des sources fiables m'indiquent qu'après ce qu'il est arrivé à Renault en Chine, un Conseil d'administration extraordinaire présidé par Carlos Ghosn concernant l'avenir de Renault en F1 aura lieu avant l'arrivée en Europe."
"Ce n'est pas bon signe," concède Minardi. "Je pense qu'il y a deux options : soit ils décident de revenir en tant qu'équipe, soit ils s'en vont. Il est vrai qu'il existe un accord jusqu'en 2016 avec Red Bull et Toro Rosso mais ce ne serait pas la première fois qu'un manufacturier trouverait les bonnes excuses pour justifier son retrait sans se créer de problèmes. Ce scénario serait dramatique, imaginez alors la grille de départ..."
Trouver rapidement des solutions
Minardi, qui avait été contraint de revendre son entreprise au groupe Red Bull, pense qu'il est maintenant grand temps d'agir et que les équipes elles-mêmes se doivent de trouver des solutions pour l'avenir de la discipline.
"Les directeurs d'équipe doivent réfléchir à de nouvelles solutions à présenter au Groupe Stratégique, surtout concernant les moteurs et leur utilisation. Il faut essayer d'attirer d'autres motoristes. Pourquoi pas BMW, qui aura un nouveau patron en mai et qui connaît le sport automobile. Il faut utiliser toutes les ressources possibles afin de sauver ce qui est encore, pour moi comme pour tout le monde, l'un des sports les plus passionnants au monde."
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