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Moins d'essais privés ? Kvyat et Albon sont contre

Daniil Kvyat et Alexander Albon expriment leur désaccord flagrant face à la réduction proposée des essais privés en Formule 1.

Alex Albon, Scuderia Toro Rosso STR14 avec des capteurs aérodynamiques

Photo de: Glenn Dunbar / Motorsport Images

La réduction des coûts et le maintien d'un calendrier qui n'épuise pas les troupes sont des priorités alors que la Formule 1 considère son avenir, d'autant que 22 Grands Prix pourraient être au programme de la saison 2020. Les essais de pré-saison n'ont pourtant jamais été aussi courts, actuellement limités à deux semaines de quatre journées, mais pourraient être réduits à deux périodes de trois jours ou à une semaine de cinq journées.

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Un tel projet est toutefois loin d'enthousiasmer Daniil Kvyat, conscient qu'il faudra alors passer davantage de temps sur le simulateur ; c'est une activité qu'il n'apprécie pas, bien qu'elle ait constitué sa principale tâche lors de sa saison de pilote de développement Ferrari en 2018 !

"Je ne suis pas du tout d'accord, à vrai dire, car nous avons déjà trop peu d'essais", souligne l'actuel pilote Toro Rosso. "Nous devrions piloter pour de vrai plus souvent, plutôt que sur le simulateur. Je suis en désaccord avec ça à 100%. Ce que nous faisons actuellement, c'est le minimum du point de vue du pilote. Piloter dans un simulateur ne m'enchante pas, je préfère faire beaucoup plus de journées d'essais et voyager encore plus."

"Ce n'est pas ce que devrait être la Formule 1. Nous devrions piloter. C'est le seul sport où nous nous entraînons si peu en dehors des week-ends de course. Je ne dis pas forcément qu'il en faut autant que par le passé avec les essais illimités, mais je pense qu'il n'en faut pas moins que maintenant."

Aux huit jours d'essais hivernaux s'ajoutent quatre journées de tests en cours de saison, dont au moins deux sont réservées aux rookies (deux départs en Grand Prix ou moins). Pour Kvyat, l'idéal serait d'avoir 16 à 20 journées d'essais sur l'ensemble de l'année. "Mais le nombre de courses va augmenter l'an prochain, donc ça n'est pas forcément compatible", reconnaît le Russe. "Peut-être qu'il faudrait réduire le temps passé sur le simulateur, par exemple. Je ne sais pas. En tout cas, en tant que pilote, je préfère largement piloter la vraie voiture sur un vrai circuit plutôt que travailler sur le simulateur. C'est clair !"

Alexander Albon, quant à lui, pense à l'impact qu'une telle décision pourrait avoir pour les débutants. Le nouveau pilote Red Bull est bien placé pour en parler : il n'avait jamais pris le volant d'une Formule 1 avant cette année, et a dû se contenter de quatre journées d'essais de pré-saison avant de sauter dans le grand bain à Melbourne. Un chiffre qui pourrait donc être réduit à trois jours à l'avenir, si deux coéquipiers doivent s'en partager six au lieu de huit.

"Je pense que c'est une mauvaise idée, à vrai dire", indique Albon. "Je sais que nous avons la réduction des coûts et tout ça, mais il faut aussi respecter les rookies, à mon avis. Je comprends plus ou moins les raisons de coûts, en fin de compte, mais les grosses équipes, quand elles ne testent pas, elles investissent l'argent dans les logiciels, etc, elles dépensent forcément l'argent ailleurs pour développer des simulations d'essais. Je comprends donc plus ou moins la raison, mais je ne souhaiterais à personne d'être rookie et de faire si peu d'essais."

Propos recueillis par Oleg Karpov

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