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Monaco 2009 – Quand Alonso pensait à quitter la F1 pour Le Mans

Beaucoup de souviennent de l'année 2009 pour la saison extraordinaire de Brawn GP ou les divergences politiques régnant autour du double diffuseur, mais l’année fut des plus agitées politiquement parlant, le sport traversant un épisode de crise financière avec le départ de nombreux constructeurs (Honda, Toyota, BMW…) ainsi qu’une menace réelle de lancement d’une compétition alternative

Beaucoup de souviennent de l'année 2009 pour la saison extraordinaire de Brawn GP ou les divergences politiques régnant autour du double diffuseur, mais l’année fut des plus agitées politiquement parlant, le sport traversant un épisode de crise financière avec le départ de nombreux constructeurs (Honda, Toyota, BMW…) ainsi qu’une menace réelle de lancement d’une compétition alternative. La politique était partout, et la tension était des plus fortes à tous les échelons du business, même la presse spécialisée tenta de garder les pièces du puzzle ensemble pour ne pas dessiner une image trop dramatique de la situation.



En cause, la volonté de la FIA d’introduire un budget capé chez toutes les équipes F1, pour assurer l’arrivée de nouveaux acteurs et de permettre au sport de se diriger vers un nouveau modèle économique. Reste que la limitation alors envisagée était placée 10 fois en dessous du budget utilisé par certains top-teams, qui ne pouvaient considérer une telle révolution.



A l’heure d’arriver à Monaco, Ferrari venait de perdre une action en justice visant à éradiquer un texte visant à imposer un budget limité en F1. La marque s’était alors tout simplement mise en position de pression, menaçant de quitter la F1, tout en sachant que Bernie Ecclestone ne pouvait considérer l’existence du championnat sans Ferrari. De nombreux autres teams avaient également pris cette posture et une réunion programmée sur le yacht de Flavio Briatore, à Monaco, avait pour but de trouver une solution satisfaisante pour tous à cette situation de crise opposant une nouvelle fois la FOM à la FIA.



La situation inquiétait même les pilotes, comme Fernando Alonso, qui en venaient à se demander ce que deviendrait le sport et potentiellement… dans quel championnat s’engager et quel type de contrats signer sur la durée !



« C’est très inquiétant », admettait ainsi le double Champion du Monde avant Monaco 2009. « J’essaie de déconnecter et de me concentrer sur mon travail. Je serai à 100% concentré sur le GP de Monaco, sur le weekend. Mais c’est vrai que lorsque j’étais à la maison, la semaine dernière, il était impossible de déconnecter car je ne sais pas s’il s’agit de ma dernière fois à Monaco. Si les grandes équipes et les grands manufacturiers quittent la F1, je ne veux plus courir avec de petites équipes, car ce ne sera plus de la F1, et il y aura de nombreuses autres catégories ».



« Pour moi il est étonnant que personne ne se soit assis et ait réfléchi à quel point nous endommageons le sport, à quel point il a reçu de dégâts ces deux derniers mois. Faire entrer trois ou quatre nouvelles équipes, et perdre 7 des grands constructeurs est quelque chose que je ne peux pas comprendre. Et avec ces constructeurs, perdre les 10 meilleurs pilotes au monde. Ce n’est pas intéressant, plus de la F1 ».



Alonso avait alors annoncé qu’il se rendrait en tant que spectateur aux 24 Heures du Mans et qu’une reconversion en endurance lui traversait l’esprit.



« J’espère encore courir ; j’ai 27 ans, j’ai été deux fois Champion du Monde et j’aimerais gagner dans d’autres catégories et séries ».

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