Montezemolo : "Vettel n'est pas un numéro 2"
L'ancien patron de la Scuderia Ferrari estime que l'équipe italienne est en passe de se doter de deux pilotes "numéro un" et insiste sur l'importance qu'aura encore Sebastian Vettel à l'avenir.
Photo de: Ferrari
Pour l'ancien président de Ferrari, Luca di Montezemolo, il serait prématuré de considérer Sebastian Vettel comme un "numéro deux" à Maranello. En quête de victoire depuis près d'un an, la Scuderia a décroché son premier succès de la saison 2019 le week-end dernier à Spa-Francorchamps, où Charles Leclerc a également signé sa première victoire en Formule 1. Une réussite dans laquelle Vettel a pris une part prépondérante en jouant le jeu d'équipe dicté par sa stratégie, et par son manque de performance sur les longs relais en Belgique. Ce rôle peut accentuer la perception d'un changement de dynamique en interne, et souligner l'émergence de Leclerc chez Ferrari, mais pour Montezemolo il est encore trop tôt pour se livrer à une telle analyse.
"Sebastian a été déterminant pour la victoire", rappelle l'Italien en revenant sur le week-end dernier. "Je pense que sans Sebastian, ça aurait été très difficile pour Leclerc de gagner la course. Très difficile, car Sebastian a pu retenir Hamilton pendant quelques tours. Pour moi, Sebastian est toujours très, très bon. Je pense que le duo [de pilotes] est très bon. Dans la vie, il y a des moments plus difficiles. Mais je suis certain qu'il a toutes les compétences pour revenir. J'espère très bientôt, et j'espère dans quelques jours [à Monza]. Vettel n'est pas un numéro 2. Vettel est un numéro 1 et Leclerc est sur le point de devenir un numéro 1. C'est bien d'avoir deux numéros 1."
Leclerc comparé à Lauda
Si l'ancien homme fort de la marque au cheval cabré est très élogieux avec le quadruple Champion du monde, il ne l'est pas moins avec Charles Leclerc, qu'il ne manque pas de comparer à Niki Lauda pour la manière dont il se montre perfectionniste et autocritique.
"Charles, même l'année dernière, était capable d'être rapide sans faire d'erreurs avec une voiture qui n'était pas très compétitive", fait remarquer Montezemolo. "Avec Ferrari, c'est bien sûr différent, mais il fait très peu d'erreurs. Comme Niki au début, il n'était conscient que de la raison de son erreur et de la façon de ne pas la commettre à nouveau. Je pense que c'est un pilote très intelligent, très rapide, non seulement sur un tour mais aussi en course, comme vous l'avez vu. Je crois qu'il peut devenir le meilleur représentant d'une nouvelle génération de pilotes, c'est très important en F1."
Propos recueillis par Diego Mejia
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