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Mosley critique "l'étroitesse d'esprit" de Ferrari et veut des moteurs moins chers

L’ancien président de la Fédération Internationale de l’Automobile, Max Mosley, regrette que le prix des moteurs ne soit pas drastiquement diminué et critique le choix de Ferrari d’utiliser son veto.

Ferrari F14-T : Capot moteur

Photo de: XPB Images

Max Mosley,le Président de la FIA sortant du motorhome de Bernie Ecclestone.
Scuderia Toro Rosso STR10 : capot moteur
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W06 mène au départ de la course
Sebastian Vettel, Ferrari SF15-T
Le moteur Mercedes AMG F1 Team
Kimi Raikkonen, Ferrari sur la grille
Sebastian Vettel, Ferrari SF15-T devant Felipe Nasr, Sauber C34
Sebastian Vettel, Ferrari SF15-T au départ de la course
La Mercedes AMG F1 W06 en train d'être assemblée dans les stands
Moteur Renault Energy F1 V6 2014
Maurizio Arrivabene, Team Principal Ferrari avec Niki Lauda, Président Non-Exécutif de Mercedes
McLaren Honda
Moteur Mercedes dans les stands
Mercedes AMG F1 W05 : Capot moteur
Jenson Button, McLaren Honda
Kimi Raikkonen, Ferrari SF15-T derrière Sebastian Vettel, Ferrari SF15-T, dans les stands
Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W06 mène devant son équipier Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W06 au départ de la course

L’introduction en 2014 de l’innovante technologie du V6 turbo hybride en Formule 1 en remplacement des V8 atmosphériques avait pour but de faire entrer la discipline reine de plain-pied dans la problématique écologique, après plusieurs années de tâtonnements suite à l’introduction du système KERS (récupération de l’énergie cinétique du freinage) en 2009.

Les unités de puissance actuelles permettent d’être notamment plus en phase avec les évolutions connues par l’automobile grand public en matière d’hybridation ou même de développement de l’électrique. Ce d’autant plus qu’elles doivent être extrêmement fiables puisque quatre moteurs doivent effectuer l’ensemble des 19 week-ends de GP du calendrier, sous peine d’être pénalisé.

Ainsi, ces blocs sont composés à la fois d’un moteur à combustion interne mais aussi de dispositifs permettant de récolter l’énergie du freinage et des gaz d’échappement pour les stocker dans une batterie qui permet ensuite de les redistribuer sous forme de puissance supplémentaire.

Mais le revers de la médaille est le coût de cette technologie complexe à la fois pour les structures qui les fabriquent – Mercedes, Ferrari, Renault et Honda – mais aussi, en conséquence, pour les équipes qui les achètent pour qui l’enveloppe moteur entre 2013 et 2014 a sensiblement augmenté, les plaçant plus encore dans la difficulté sur le plan financier.

Cette situation est au cœur des débats et plusieurs propositions ont été faites qui ont jusqu’ici été rejetées, qu’il s’agisse du plafonnement des prix des blocs hybrides ou, très récemment, sur la question du moteur standard.

Des unités de puissance à 5 ou 6 millions

Et concernant la question de la limitation du prix des unités de puissance, l’ancien président de la FIA, Max Mosley, estime que c’est une bonne solution quand bien même les constructeurs ne s'y retrouvent pas financièrement : "Ces entreprises sont là pour promouvoir leur image, leur marque et promouvoir votre marque coûte cher," explique-t-il pour Sky Sports.

"Donc je serais enclin à choisir un chiffre bien plus bas [pour le prix du moteur], quelque chose dans la tranche de 5 à 6 millions d’euros, en fonction de ce que les équipes peuvent mettre [...] ensuite leur dire que c’est ce que vous fournissez pour cette somme."

Ces moteurs magiques doivent être fournis à tout le plateau [...] et à un prix très raisonnable.

Max Mosley

Selon lui, il faut se montrer ferme face aux motoristes : "Je n’ai pas été impliqué dans le processus de décision, mais j’aurais pensé qu’il était plutôt simple d’asseoir les motoristes et de dire "Vous êtes ici pour promouvoir vos marques". Ces moteurs sont totalement pertinents pour la route, la recherche que vous effectuez est absolument concentrée sur la route et sera très utile donc c’est une partie de votre business principal."

"La Formule 1 est une partie de votre publicité et de votre promotion donc vous devez vous attendre à dépenser un peu d’argent. Vous êtes tous les bienvenus, mais ces moteurs magiques doivent être fournis à tout le plateau si tout le monde les veut et à un prix très raisonnable."

Un seul moteur par saison

Dans cet optique, Mosley estime même que les règlements de la F1 devraient aller plus loin et pourquoi pas n’autoriser qu’un seul moteur par saison contre quatre actuellement.

"Maintenant, je pense qu’il y aurait eu un peu de chamailleries mais à la fin ils auraient été d’accord parce que la différence entre ce qu’ils dépensent en faisant cela de cette manière-là et en faisant cela de la manière dont ils l’ont fait aurait été relativement insignifiante et serait devenue complètement insignifiante si vous combinez cela avec une règle qui dit que le moteur doit durer très longtemps, si ce n’est une saison complète."

"L’autre façon d’économiser beaucoup d’argent est d'augmenter simplement leur durée de vie. Ces moteurs peuvent rouler pendant des milliers de kilomètres à condition de les ajuster d’une certaine manière. Ils délivreraient un peu moins de puissance, mais ils dureraient toute la saison."

"Donc vous vous tournez vers le motoriste et dites que ça doit être 5 ou 6 millions et une fois que les inévitables cris et angoisse arrivés, je leur dirais "Eh bien, nous allons aussi mettre en place une règle qui fera durer les moteurs plus longtemps", parce que ces moteurs pourraient effectivement faire toute la saison donc le coût ne serait pas aussi important."

L’étroitesse d’esprit de Ferrari

La FIA a révélé en octobre dernier que Ferrari a utilisé son droit de veto pour empêcher la mise en place d’un prix-plafond pour les V6 turbo hybride actuels. Pour Max Mosley, c’est une erreur : "Vous devez regarder la grande image si vous êtes Ferrari. La Formule 1 qui ne marche pas n’est pas bonne pour Ferrari parce que c’est un outil marketing énorme pour eux. Donc je pense qu’ils auraient dû être un peu plus généreux."

"Mais je pense que ça démontre une certaine étroitesse d’esprit et si j’étais dans la position de Ferrari, je serais enclin à dire "J’ai besoin que la Formule 1 réussisse et donc je vais faire tout ce que je peux pour la faire fonctionner et si je ne gagne pas c’est de la faute de mes ingénieurs car ils ont les ressources et devraient se mettre au travail"."

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