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Mosley - Réduire les coûts via le règlement technique ne fonctionne pas

Max Mosley estime que le contrôle des coûts sera une réussite uniquement quand la F1 acceptera l'idée d'un budget plafond

Max Mosley estime que le contrôle des coûts sera une réussite uniquement quand la F1 acceptera l'idée d'un budget plafond.

Un peu plus tôt dans la saison, Jean Todt a révélé que les 6 équipes du Groupe Stratégique de la F1 et Bernie Ecclestone avaient voté contre l'introduction d'un budget plafond dès 2015. En son temps, Max Mosley, Président de la FIA de 1993 à 2009, a lui aussi tenté d'appliquer un budget plafond de 33 millions d'euros lors de la dernière année de son mandat, ce qui avait provoqué un conflit avec la FOTA - Association des Equipes, aujourd'hui dissoute - et même la menace d'un championnat parallèle.

"En fin de compte, je suis aussi coupable que n'importe qui, parce qu'à partir de 2000, je me suis concentré sur les règlements", indique Max Mosley à Autosport. "La théorie était que si vous trouvez des règlements justes, vous pouvez ainsi réduire les coûts. Nous avons trouvé que ce n'était pas vrai. Par exemple, nous avons essayé de réduire la liberté des motoristes. Mais cela n'a fait aucune différence sur les dépenses. Notre accomplissement était simplement de réduire la puissance en chevaux gagnée par millions de dollars dépensés. C'est tout".

Max Mosley revient également sur les autres mesures adoptées pour réduire les coûts, notamment le gel des moteurs décidé en fin d'année 2007.

"Puis, suivant un ordre logique, nous avons gelé les moteurs. Tous les experts m'ont dit "c'est maintenant". Alors qu'ont-ils [les motoristes] fait ? Ils ont passé des fortunes sur la recherche de la boîte à air. Et je pense qu'ils ont trouvé 30 chevaux. C'est fascinant quand ils étudient quelque chose dont personne ne se préoccupe".

"Finalement, j'ai réalisé que ce que nous avions fait avec les règlements n'était pas important. Nous avons démontré que nous ne pouvions pas contrôler les coûts par le biais de la réglementation. Nous avons dû faire appel aux coûts plafonnés".

Afin de faire accepter sa mesure, Max Mosley a proposé aux équipes signataires une plus grande liberté technique (aérodynamique, ailerons mobiles et un moteur non assujetti au gel de développement et au régime limité) si elles respectaient le budget plafonné. Mais cette proposition fut rejetée par les équipes. Max Mosley propose alors une idée quasi-similaire.

"Pourquoi ne pas permettre à une écurie de Formule 1 qui est prêt à fonctionner avec un très petit budget d'avoir une plus grande liberté technique pour les faire entrer à une ou deux secondes des leaders ?", dit-il. "Pour moi, c'est tellement logique. Cela vous permet de démontrer que quelqu'un assis dans la tribune ne sera pas en mesure de voir la différence entre une équipe avec un budget de 62 millions d'euros et une équipe disposant de 620 millions d'euros de budget".

Max Mosley pointe aussi du doigt la répartition des revenus des droits commerciaux de la F1. Actuellement, les 10 meilleures équipes se partagent les primes en fonction de leurs performances.

"Si vous exécutiez cela de manière rationnelle, vous donneriez à chacun la même somme d'argent. Vous arrangeriez alors votre budget pour que le coût [d'une saison] soit égal ou inférieur à la somme que vous leur donnez", explique Max Mosley. "Vous auriez alors à leur dire [aux équipes], quel que soit l'argent que vous obtenez des sponsors, c'est votre profit. Il n'y a rien de mal à faire des profits et ce serait juste une chose parfaitement exécutée. Mais la vie n'est pas comme ça".

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