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Affaire du moteur Ferrari : l'amertume de Red Bull et Mercedes

Paradoxalement, les performances catastrophiques de Ferrari en 2020 – en particulier au Grand Prix de Belgique – donnent de grands regrets à Mercedes et surtout Red Bull, qui se disent qu'ils auraient pu obtenir de meilleurs résultats l'an passé.

Sebastian Vettel, Ferrari SF1000, et Alex Albon, Red Bull Racing RB16

Photo de: Andy Hone / Motorsport Images

L'unité de puissance Ferrari était aussi compétitive que controversée lors de la saison 2019, plusieurs concurrents ayant émis l'hypothèse qu'elle ne respecte pas le règlement. La FIA n'a pas été en mesure de prouver l'illégalité du groupe propulseur italien mais a néanmoins trouvé un accord confidentiel avec la Scuderia pour résoudre le problème en vue de la campagne actuelle.

Or, les monoplaces propulsées par Ferrari subissent depuis le début de l'année une puissance moindre – 42 ch de moins que Mercedes, d'après des mesures phonométriques réalisées à Silverstone – et en ont tout particulièrement souffert sur la rapide piste de Spa-Francorchamps. C'est d'autant plus le cas de la Scuderia, dont les pilotes Sebastian Vettel et Charles Leclerc ne sont passés en Q2 que d'extrême justesse, avant de conclure la course 13e et 14e, à 20 secondes d'un top 10 qu'ils n'ont jamais brigué.

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Or, Ferrari était la deuxième force du plateau en 2019, et chez Red Bull, l'on se dit forcément que l'on aurait peut-être mérité la seconde place au championnat des constructeurs, le directeur d'équipe Christian Horner faisant également référence au Grand Prix de Singapour où Vettel et Leclerc ont signé le doublé devant Max Verstappen.

"Tout ça nous laisse un goût très amer", déplore Horner. "Forcément, on peut tirer ses propres conclusions des performances actuelles de Ferrari. Il y a des courses que nous aurions dû gagner l'an dernier, on peut le dire, s'ils avaient utilisé un moteur qui semble être très différent par rapport aux performances qu'ils avaient l'an dernier. Il est clair que c'est très dur pour eux, mais ils se sont clairement focalisés sur les mauvais domaines ces dernières années. C'est pourquoi ils ont l'air d'avoir de petites difficultés avec ce qui était dans cet accord [avec la FIA], quoi que ce soit."

L'on pourrait croire que Mercedes y a moins perdu que Red Bull, ayant de nouveau remporté les deux titres mondiaux, mais Toto Wolff est prompt à souligner les efforts intenses consentis en conséquence par le département moteur à Brixworth, que certains ingénieurs semblent ne pas avoir supportés.

"Ferrari est une marque célèbre, et des gens fantastiques construisent ces voitures", commente le directeur de Mercedes AMG F1. "C'est difficile à dire, car je ne veux pas jeter davantage d'huile sur le feu. Mais nous étions tellement en difficulté l'an dernier et l'année d'avant que nous en avons souffert. Nous avons perdu des gens qui n'en pouvaient plus au niveau de la santé. C'est pourquoi je seconderais probablement le commentaire de Christian [Horner]."

Quoi qu'il en soit, bien que Mattia Binotto réfute le terme de crise, Ferrari est désormais dans une situation très compliquée à l'aube de ses Grands Prix à domicile, à Monza et au Mugello. La Scuderia n'a marqué que six points sur les deux dernières courses ; seuls Haas, Alfa Romeo et Williams font pire.

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