Norris deuxième avec McLaren mais loin d'être ravi
Les belles performances de McLaren ce vendredi n'entraînent pas l'enthousiasme de ses pilotes.

Lando Norris troisième en Essais Libres 1, puis deuxième en EL2 à moins d'un dixième du meilleur temps établi par Max Verstappen : on a rarement vu McLaren à pareille fête ces dernières années. Les performances réalisées ce vendredi au Grand Prix de Bahreïn peuvent paraître encourageantes en vue des qualifications et de la course, mais les pilotes de l'écurie britannique sont prompts à les minimiser. Norris, notamment, attend Mercedes et Red Bull aux avant-postes au moment crucial, nettement devant le reste de la concurrence.
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Et lorsque Sky Sports F1 lui indique que la MCL35M avait l'air performante et facile à piloter, le jeune Anglais ne cache pas son scepticisme : "Vous trouvez ? Ce n'est pas la sensation que j'ai. Je suis un peu surpris par cette journée. Mais je pense que c'est surtout que nous avons montré plus de rythme que les autres. C'est aussi simple que ça. Demain, nous verrons les quatre voitures évidentes à l'avant, j'imagine. On ne sait jamais. Nous pourrions être surpris. Mais la voiture n'avait pas l'air si bonne aujourd'hui."
"J'imagine que c'est un peu prometteur que nous puissions être encore meilleurs si nous améliorons ces choses-là pour demain. Est-ce que nous pouvons les améliorer, c'est la question, parce qu'il y a des choses similaires sur lesquelles nous avons travaillé toute la saison. Et nous verrons si nous pouvons trouver quelque chose d'autre pour demain. Bref, je suis prudemment confiant, j'imagine. Mais bien que nous ayons eu l'air bons aujourd'hui, je ne veux pas faire d'excès de confiance, car je ne pense pas forcément que c'est là que nous serons demain."

Où est-ce que la McLaren pose problème à Norris ? "La plupart des virages, à vrai dire", répond-il. "Ce n'est pas assez bon dans les virages. Dans différents scénarios, ça paraît bien, mais dans d'autres domaines, ça paraît légèrement pire. Et cela dépend vraiment du vent, de la météo et de la température, ainsi que de la quantité en carburant. Je n'ai pas la confiance que je veux, surtout dans les virages moyens et rapides. Des virages comme le 6 et le 7… J'ai commis une erreur dans mon premier tour car en tournant j'ai juste complètement perdu l'arrière. Je n'ai pas la confiance que je veux dans la voiture. Elle n'est simplement pas au niveau de l'an dernier, mais il y a aussi des améliorations dans d'autres domaines par rapport à l'an dernier. Ce n'est donc pas forcément que tout doit être mieux. Il y a juste des domaines sur lesquels travailler."
Le son de cloche est similaire pour Daniel Ricciardo, qui était neuvième en EL1, puis sixième en soirée, à trois dixièmes de son coéquipier : l'espoir est de grappiller davantage de performance lors du reste du week-end.
"Ce que je trouve encourageant, c'est que nous sommes deuxième et sixième – et, je crois, tous deux encore relativement insatisfaits, sans vouloir être trop pessimiste. Mais je ne crois pas que nous soyons en mesure de dire que nous sommes 100% à l'aise dans la voiture et qu'elle fait tout ce que nous voulons. Il nous reste donc du travail, à mon avis. Mais cela dit, nous restons à l'avant du classement, j'imagine que c'est encourageant", conclut le nouveau pilote McLaren.

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À propos de cet article
Séries | Formule 1 |
Événement | GP de Bahreïn |
Lieu | Bahrain International Circuit |
Pilotes | Daniel Ricciardo , Lando Norris |
Équipes | McLaren |
Auteur | Benjamin Vinel |
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