Selon Norris, Russell a dû adapter sa personnalité chez Mercedes

D'après Lando Norris, George Russell a dû adopter une approche un peu plus sérieuse pour son arrivée dans un top team. Et le pilote McLaren sait de quoi il parle.

Lando Norris, McLaren et George Russell, Mercedes W13

George Russell fait forte impression depuis qu'il a débarqué à Brackley après trois campagnes déjà convaincantes chez Williams. Le nouveau pilote Mercedes est le leader de la marque à l'étoile au championnat des pilotes, grâce à une constance inégalée aux avant-postes : il s'est classé dans le top 5 de toutes les courses, à l'exception d'un Grand Prix de Grande-Bretagne où il a été pris dans le carambolage du départ.

Russell impressionne également par son attitude studieuse, qui a pris une nouvelle ampleur depuis son arrivée dans un top team, estime Norris. "Je trouvais déjà ça impressionnant avant, mais quand on voit le travail qu'il fait contre Lewis, en rejoignant une plus grande écurie, avec forcément plus de pression et de stress, je pense qu'il est vraiment à la hauteur", déclare l'ancien adversaire de Russell pour le titre 2018 de Formule 2. "Il est super régulier. C'est impressionnant de voir cet aspect-là : il est toujours au rendez-vous, à part Silverstone j'imagine, c'est le pire week-end qu'il ait connu."

"Je pense que les gens changent à cause de la pression et du stress d'être en F1 et d'être dans différentes écuries, et l'environnement dans lequel on est a plus ou moins d'influence – ni pour une bonne raison, ni pour une mauvaise. Mais j'imagine qu'on se sent un peu plus libre quand on est, disons, dans une écurie en difficulté et qu'on est performant, on a toujours un peu plus l'impression de maîtriser les choses. Et on veut avoir l'air d'être ce gars-là, d'une certaine manière."

George Russell, Mercedes W13, Lando Norris, McLaren MCL36

George Russell (Mercedes) et Lando Norris (McLaren) roue dans roue au Grand Prix de Monaco

"Et quand on rejoint une plus grande équipe, on ne veut jamais que les autres puissent voir que l'on commet des erreurs, et par conséquent on a envie d'agir de manière un peu plus directe, un peu plus correcte, et on ne veut pas blaguer autant – des choses comme ça. Bref, ce n'est pas quelqu'un qui change exprès, disons, mais simplement à cause de l'environnement dans lequel on se trouve. Cela influence la manière dont les gens agissent et sont présentés, j'imagine, à la caméra, à la télévision."

Norris lui-même reconnaît avoir enfoui en lui son tempérament très blagueur après sa première saison en Formule 1, car il ne se sentait pas suffisamment pris au sérieux. "Exactement, c'est pareil. D'une certaine manière, c'est un peu différent car je pense que c'était davantage mon propre choix. Je suis le gars que j'ai été au début en 2019, mais je trouve qu'on m'a juste trop mal dépeint avec cette attitude. J'étais sûrement encore plus comme ça en F2 et en F3, mais soudain toutes les caméras sont braquées sur soi et on veut s'assurer de se comporter comme il faut", conclut-il.

Propos recueillis par Adam Cooper

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