Interview

Nous devons mieux comprendre les pneus, affirme Grosjean

Après quelques très beaux résultats acquis en début de saison, Romain Grosjean a connu des moments difficiles avec des courses âprement disputées en milieu de peloton.

Romain Grosjean, Haas F1 Team

Photo de: XPB Images

Romain Grosjean, Haas F1 Team VF-16 bloque une roue au freinage
Romain Grosjean, Haas F1 Team VF-16 bloque une roue au freinage
Romain Grosjean, Haas F1 Team VF-16
Romain Grosjean, Haas F1 Team lors de la parade des pilotes
Romain Grosjean, Haas F1 Team VF-16
Romain Grosjean, Haas F1 Team
Romain Grosjean, Haas F1 Team
Romain Grosjean, Haas F1 Team
Romain Grosjean, Haas F1 Team VF-16

Motorsport.com l’a rencontré en exclusivité dans le paddock du circuit Gilles-Villeneuve à Montréal pour faire le point sur sa saison avec la nouvelle écurie américaine de Formule 1, Haas F1 team.

Quelle est son impression générale sur la saison jusqu’ici ? “On a connu des super surprises, et aussi des moments plus durs. On a profité d’un début de saison extraordinaire pour compter beaucoup de points. Après, ce fut plus difficile. Nous étions prêts en début de saison. La voiture a marché correctement. Mais récemment, les autres nous ont rattrapé. On a souffert avec l’utilisation des pneus. Ça nous a compliqué la vie”, déclare Romain Grosjean.

Le Franco-suisse dit être satisfait du niveau de performance de la VF-16 à moteur Ferrari. “La voiture était très bonne en début de saison. Puis, on a souffert un peu récemment, surtout de l’utilisation des pneus. Cela masque un peu les qualités et les défauts de la voiture. La base est bonne quand on arrive à tout faire fonctionner. Mais il est vrai que lorsqu’il fait froid ou que la surface de la piste n’est pas abrasive, on a du mal avec les pneus. Sur la piste très lisse du Bahreïn, ça n’a pas été super.”

Il poursuit son analyse : “Les pneus sont très compliqués à faire fonctionner correctement. C’est à nous de trouver les solutions sur la voiture pour faire au mieux. Certaines équipes s’en tirent mieux que nous. C’est vraiment à nous de les comprendre et de mieux travailler.”

Est-il satisfait de voir que la FIA et Pirelli tentent de résoudre ce problème de différence de performance des pneus d’une monoplace à une autre grâce à un dispositif de surveillance de la pression d’air des pneus ? “Oui, je pense que c’est une bonne chose. Il y a des équipes qui ont trouvé des techniques pour pallier le fait que les pressions de pneus au départ doivent être extrêmement élevées. Je sais que Pirelli et la FIA veulent savoir ce qui se passe vraiment dans les voitures quand elles sont en piste afin de donner une chance égale à tout le monde. C’est une bonne chose.”

Grosjean refuse toutefois de parler d’une malchance qui s’acharne sur l’équipe. “C’est de la course automobile. On a vu Hamilton ne pas avoir de chance cette année, puis, il en a eu à Monaco, car sans le problème survenu à Ricciardo, il n’aurait pas gagné. C’est une longue saison avec 21 courses, et au final ça s’équilibre toujours entre les moments où on a de la réussite et ceux où on en a un peu moins. Il faut quand même créer sa chance.”

Des voitures 2017 plus difficiles à maîtriser

Le changement de règlement technique, prévu pour 2017, est aussi, selon lui, une bonne chose.

Tout le monde veut voir des courses plus excitantes,” dit-il à Motorsport.com. “On veut assister à des courses avec plus de voitures qui se battent pour la victoire. Nous, les pilotes, voulons des voitures plus rapides et plus physiques à piloter. Autrefois, c’était le corps qui était la limite, mais maintenant, c’est la voiture. Si ces règlements peuvent exiger un peu plus de courage de la part des pilotes, ça serait super. Si on voit des pilotes qui sortent des voitures fatigués et heureux, parce qu’ils se sont bien amusés et ont disputé une bonne course, alors le public sera satisfait.”

Grosjean fait un clin d’œil aux voitures turbo d’il y a 30 ans, pourtant réputées pour être monstrueuses à piloter. “Je crois que les pilotes d’antan ne bénéficient pas de l’entraînement physique que nous avons. Si on mettait ces pilotes dans nos voitures, ils iraient très vite. Et si on pilotait ces voitures d’époque, nous serions aussi très rapides. Pour avoir roulé la Renault de 1983, je sais qu’elle était compliquée à conduire avec la boîte de vitesses manuelle et le turbo, mais elle n’avançait pas. Les distances de freinage étaient longues. Les pilotes n’encaissaient pas de force G dans les virages. Aujourd’hui, on prend beaucoup de G en virages. Oui, ces pilotes ne disposaient pas de direction assistée. Mais aujourd’hui, sans direction assistée, personne au monde ne serait capable de piloter une F1. On veut donc des F1 un peu plus rapides pour être un peu plus challengés (sic).”

Pris dans le tourbillon de la F1, trouve-t-il trop distrayantes ces rumeurs d'éventuelle course en NASCAR Sprint Cup ?

Je l’ai dit, j’ai envie d’en faire une,” avoue Grosjean. “Est-ce que ça sera cette année ou l’an prochain ? Fort probablement plutôt l’an prochain. Car là, le calendrier est compliqué, il faut aussi que je m’entraîne dans la voiture. Je dois apprendre comment ça fonctionne, sinon ça ne donnera rien de faire une course. Mais c’est quelque chose que j’ai envie de faire et que j’espère bien faire.”

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Les difficultés de Red Bull dues aux faibles températures
Article suivant Ferrari - Nous ne sommes pas "au niveau de Mercedes"

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France