Ocon, après la lutte avec Pérez : "Il va falloir discuter avec l'équipe"
Esteban Ocon a terminé a une belle sixième place à Montréal, mais le résultat aurait pu être encore meilleur, si la fin de course houleuse contre son équipier avait connu un autre dénouement.
Photo de: Sutton Motorsport Images
Deuxième à mi-course, grâce à une stratégie conservatrice sur son premier train d'ultratendres, le Français s'est arrêté au 35e tour, en chaussant des gommes supertendres, bien plus fraîches que celles de la plupart des pilotes autour de lui.
Il a ensuite rapidement fait la jonction avec son équipier Sergio Pérez, arrêté plus tôt et lui aussi sur des pneus à flancs rouges, lui-même juste derrière la Red Bull manquant de rythme de Daniel Ricciardo. Or, le Mexicain étant moins rapide qu'Ocon et l'Australien étant à portée, Force India lui a demandé de laisser son équipier tricolore tenter sa chance.
Il n'a cependant jamais obtempéré, arguant à la radio qu'il pourrait tenter sa chance. Malgré quelques rapprochés, jamais Pérez n'a pu essayer quoi que ce soit. Pire, avec une stratégie agressive, la Scuderia Ferrari sonnait la charge et revenait bientôt sur le trio. Et quand Ocon a voulu tenter un dépassement, le #11 ne lui a pas ouvert la porte, loin de là, précipitant sa perte d'une position au profit de Vettel qui finira par prendre l'avantage sur le Mexicain également.
Même s'il n'a pas été informé en course que Pérez avait reçu l'ordre de le laisser passer, il estime que cette épreuve aurait dû être mieux gérée et qu'il est nécessaire de mettre les choses au clair. "Un GP acharné du début à la fin, il fallait vraiment pousser toute la course", a-t-il expliqué pour Canal+.
"Je pense qu’il va falloir qu’on en discute un peu avec l’équipe, j’avais plus de vitesse. À la fin c’était chaud avec mon coéquipier. Mais on va se tirer la bourre jusqu’à la fin de l’année, ça va être sympa. Il y a des choses à discuter. C’est la course, c’est comme ça, il n’y a pas de copains."
"Je pense qu’il y avait une chance [de podium], j’aurais pu le tenter, j’aurais pu essayer de doubler Ricciardo avec notre vitesse en ligne droite. C’était à tenter au moins ! Je pense qu’il y a eu des courses plus belles [de ma part] mais où j’étais derrière, et que vous n’avez pas vues à la télé."
Puis d'ajouter, sur Sky Sports : "C'était une super course. C'est dommage que je n'aie pas eu l'opportunité de dépasser Ricciardo. Je pense que j'avais le rythme pour le faire. Le podium était à ma portée, mais ça arrive, c'est la course."
"Mon heure viendra. Il y aura une discussion lors du débriefing, donc je n'ai pas de raison d'avoir peur."
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