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Comment la F1 cherche à modifier les grilles de départ

Après avoir envisagé un recours à l'eSport, La Formule 1 a mis en place son propre outil de simulation pour étudier les modifications qui pourraient être apportées à la manière dont sont établies les grilles de départ.

Les voitures quittent la grille

Erik Junius

L'année dernière, Pat Symonds avait révélé que la manière d'agencer les grilles de départ en Formule 1 figurait parmi les changements possibles à l'avenir. À la tête de plusieurs projets techniques pour le compte de la catégorie reine, qui vise, sous l'impulsion de Liberty Media, une refonte importante de nombreux aspects à l'horizon 2020, le Britannique est revenu sur l'avancée de ces travaux.

Un an plus tard, un chemin différent a été emprunté. À l'instar de ce qui se fait pour les études concernant les dépassements et le design des circuits, un outil de simulation spécialement dédié a finalement été créé. Grâce à lui, des simulations sont réalisées et pourraient permettre un changement dans la façon de placer les monoplaces sur la grille de départ. 

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"Nous voulons prendre nos décisions en nous basant sur des preuves", souligne Pat Symonds. "Au fil des ans, nous sommes arrivés à cet agencement en quinconce, avec huit mètres d'écart [entre chaque voiture]. Nous nous sommes interrogés sur ce qui se passerait en rapprochant les voitures et en les plaçant côte-à-côte, peut-être pas par quatre et trois comme avant, mais deux par deux."

"Quand on veut simuler quelque chose comme ça, si on le fait uniquement comme un problème de physique, on obtient simplement une réponse banale : si l'on rapproche les voitures pour le départ, et qu'elles accélèrent toutes au même rythme, elles arrivent plus groupées au premier virage. Ce n'est pas ce que nous cherchons à savoir. Ce que l'on veut savoir, c'est ce qui va se passer. Nous avons donc bâti une simulation qui utilise l'intelligence artificielle, mais dans laquelle nous pouvons aussi intégrer un humain."

Ne pas répéter l'erreur de 2017

Cet outil de simulation permet de mener des études avec plusieurs manières d'agencer la grille de départ, y compris en testant le phénomène de grille inversée. L'idée de base d'utiliser un jeu vidéo n'a pas été retenue car elle n'inclut pas suffisamment de facteurs sensibles, tels que "l'air sale" dans lequel se retrouve une monoplace lorsqu'elle en suit une autre de trop près. Liberty Media veut à tout prix éviter de rater le coche comme cela a pu être le cas lors de l'élaboration de la réglementation technique 2017. "Nous voulons nous éloigner de ces mauvaises habitudes et travailler d'une manière bien plus scientifique", prévient Pat Symonds. 

Avec leur propre outil, les membres du groupe de travail dédié à ces recherches peuvent par exemple simuler une cinquantaine de courses de deux tours, avec 19 monoplaces contrôlées par une intelligence artificielle et une vingtième confiée à un humain. Une méthode qui, d'après Symonds, permet d'"analyser statistiquement la position de chaque voiture en permanence, de manière à pouvoir dire : 'Lorsque nous faisons ceci sur la grille, nous avons 3% d'accidents en plus, 5% de dépassements en plus, 20% de course roue contre roue en plus'."

Pat Symonds on the Autosport Stage

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