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P.U.R.E. - La braderie commerciale (3/3)

Un premier revers est essuyé par Craig Pollock et le programme PURE (lire lapremièreet lasecondepartie du dossier), qui voit immédiatement les frais de conception et de développement revus largement à la hausse

Un premier revers est essuyé par Craig Pollock et le programme PURE (lire la

première

et la

seconde

partie du dossier), qui voit immédiatement les frais de conception et de développement revus largement à la hausse.

Sa structure bureaux & ateliers, elle, est déjà devenue obsolète, sans investissement massif. Le choix du V6 laisse un motoriste sur la touche : Cosworth communique rapidement sur ses difficultés financières et l'impossibilité de pouvoir se lancer dans le développement d'une telle motorisation. La décision a pour effet de voir HRT, l’un des clients de Cosworth, dans l’impossibilité d’assumer les factures. Caterham et Willliams sont vite approchés par Renault Sport F1.

Peu enclin à se laisser abattre par le lobby des motoristes et constructeurs, et convaincu que la Formule 1 a besoin d'un motoriste indépendant des constructeurs, Craig Pollock communique en masse et s'allie à TMG ( Toyota Motorsport Gmbh), à Cologne (Allemagne) pour exploiter l'ancienne usine F1 de Toyota possédant dans sa structure tous les outils d’ingénierie nécessaires pour mettre au point cette future unité de puissance. Et s'installe donc dans ces locaux.

Toutes les conditions étaient désormais requises pour lancer ce vaste chantier de développement, à l’exception… d’investisseurs financiers (l'utilisation de l'outil Toyota est très onéreux) et…de futures écuries clientes !

Craig Pollock enfile son vêtement de commercial de choc et sillonne le paddock, afin de dénicher un accord avec au moins deux écuries, et convaincre du fait que PURE est le premier motoriste à sortir un design de ce que sera le futur moteur V6 Turbo Hybride. PURE adopte déjà la stratégie consistant à brader financièrement son unité de puissance. Début 2013, les motoristes lancés dans cette course (Ferrari, Renault et Mercedes) annonçaient en effet un prix de location des unités de puissance avoisinant les 25 millions de dollars annuels, tandis que le nouveau motoriste affirmait qu'il pourrait lui faire descendre la facture autour des 14 millions de dollars !

Même si l'offre est alléchante, le design du moteur est perçu par les ingénieurs comme une non-révolution : un simple remake modernisé de ce qu'est le système Turbo Compound, qui existait déjà depuis quelques années. Un procédé initié à la base par Volvo Penta, en moteurs de nautisme. A cela s'ajoutait un mystérieux investisseur Américain, dont l’état Suisse aurait refusé l’apport financier.

A la mi-2012, Craig Pollock annonce le gel du développement et de la production du moteur V6 Turbo Hybride. Les banques Suisses ayant gelé les actifs de PURE, aucune écurie ne fut convaincue par le projet et sa stabilité sur le moyen terme.

Depuis, les actifs suisses de PURE ont été acquis par Tesla Motors, non dans un but d'en faire un outil sportif, mais simplement d'y installer son importation de véhicule électriques…

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