Palmer - Difficile de se montrer avec la Renault de 2016

Champion GP2 en 2014, le Britannique a passé la saison 2015 dans le rôle de pilote d'essais pour Lotus F1 avant d'être titularisé en vue de 2015 et maintenu dans son poste par Renault suite au rachat de l'écurie d'Enstone.

La reprise tardive de la structure par le constructeur français n'a pas permis la conception et le développement d'une monoplace suffisamment saine et performante pour permettre mieux qu'une seule arrivée dans les points, lors du Grand Prix de Russie, grâce à la 7e place de Kevin Magnussen.

Jolyon Palmer n'a donc toujours pas le moindre point inscrit à son compteur en 2016 avec comme meilleur résultat une 11e place en Australie et une décevante 12e position en Hongrie, après une faute en course et alors que les points semblaient jouables.

Interrogé par Motorsport.com, Palmer estime que les conditions ne sont pas vraiment réunis pour démontrer tout son potentiel. "C'est plus difficile dans une voiture qui ne passe normalement pas la Q1. Et c'est vraiment très, très [difficile] de se battre pour les points."

"C'est dommage parce que je sens que parfois je fais une course vraiment, vraiment bonne et personne ne le sait, parce que votre course est en dehors du top 10. Ça peut même être jusqu'à la 15e place s'il y a beaucoup de gens en course donc..."

"C'est compréhensible mais il est juste plus difficile de faire impression. Si nous étions dans le top 10 en faisant cela, alors je pense que de nombreuses fois les gens diraient 'Wow c'est un super dépassement' ou 'Quelle super course'. Mais c'est comme ça."

"Toujours en lice pour le baquet Renault"

Cette nécessité de "faire impression" est d'autant plus importante que l'avenir des pilotes actuels de l'écurie Renault n'est pas assuré, le Losange continuant d'évaluer ses différentes options en vue de 2017. Palmer estime que le mieux qu'il puisse faire est d'impressionner son équipe car attirer l'attention d'autres structures sera difficile.

"Je pense qu'il est plus simple d'impressionner l'équipe pour laquelle vous pilotez parce qu'ils analysent toutes vos données, ils regardent votre course au microscope, donc si vous êtes bon, ils le verront."

"Les autres écuries ne verront pas beaucoup cela, elles verront un résultat. J'ai un équipier, qui est bien considéré. Si je peux bien faire face à lui alors je penserai à ce que les autres équipes verront vraiment."

Palmer insiste sur le fait qu'il a toutes les chances de conserver son baquet chez Renault en 2017 s'il est suffisamment performant. "Il n'y a encore eu aucune décision. Je suis en lice pour le baquet."

"Donc si je vais en piste et que je fais du bon travail ce week-end et le week-end prochain, tant qu'une décision n'est pas prise, si je prouve pourquoi je devrais être là, je suis sûr que j'y serai."

"Je sais que je peux le faire. C'est juste une question de tout mettre ensemble, de ne faire aucune erreur. Et leur montrer ce que je peux faire. Et j'ai toutes mes chances."

Propos recueillis par Oleg Karpov