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Palmer : Hamilton aurait été Champion avec la Ferrari

Pour Jolyon Palmer, ancien pilote de F1 devenu consultant, Lewis Hamilton aurait remporté son cinquième titre mondial en 2018, qu'importe qu'il soit au volant d'une Mercedes W09 ou d'une Ferrari SF71H.

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W09, Sebastian Vettel, Ferrari SF71H

Photo de: Steve Etherington / Motorsport Images

Lors du Grand Prix du Mexique, Hamilton s'est offert un cinquième sacre, concluant, deux courses avant la fin de l'année, une saison où il aura su se jouer des éléments et parfois tutoyer la perfection pour rester au contact de Sebastian Vettel avant de porter l'estocade à l'été. L'Allemand, au contraire, a perdu le fil à partir du GP d'Allemagne et n'a plus jamais retrouvé la tête du championnat, commettant quelques erreurs quand son adversaire enchaînait les victoires.

De quoi faire dire à nombre de fans et parfois d'observateurs que si les rôles avaient été inversés, avec le #44 chez Ferrari et le #5 chez Mercedes, la saison aurait pu tourner de la même façon au championnat pilotes, vu les performances quasi égales, sur l'ensemble de la saison, des monoplaces deux structures.

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Jolyon Palmer, pilote Renault en 2016 et 2017 et aujourd'hui consultant pour la BBC, est en tout cas de cet avis : "Vettel est un pilote de classe mondiale", explique-t-il dans une chronique sur le site de la chaîne britannique. "Il a lui-même remporté quatre titres et a été bien au-dessus de son coéquipier Räikkönen. Mais cette année, Hamilton a exposé ses défauts, tout en pilotant parfaitement lui-même. Vettel avait toute la pression et a craqué encore et encore. Des erreurs majeures aux Grands Prix de France, d'Allemagne, d'Italie, du Japon et des États-Unis lui ont coûté cher. Hamilton était imperturbable."

"Vettel aurait pu remporter le titre cette année, compte tenu de sa vitesse et de la forme de Ferrari. Hamilton et lui ont commencé la saison avec quatre titres chacun, et des voitures à peu près au même niveau. Une fois l'année écoulée, ce n'est pas la même chose du côté des pilotes. Hamilton aurait remporté le championnat dans l'une ou l'autre voiture, au vu de sa forme de la saison."

Rosberg "consumé" par sa lutte contre Hamilton

Pour Palmer, la clé de la réussite de Hamilton vient de sa capacité à composer avec les exigences extrêmes nécessaires à l'obtention de plusieurs titres, là où d'autres pilotes peuvent se perdre dans de telles conditions. "Gagner cinq titres mondiaux de Formule 1, comme Lewis Hamilton l'a désormais fait, est un exploit phénoménal."

"Gagner un Championnat du monde est le rêve de tout jeune pilote, mais très peu de gens peuvent comprendre la quantité de travail acharné, de dévouement et d'habileté nécessaires pour l'atteindre. Je ne sais pas ce que c'est que de remporter un titre de F1, mais je sais combien de travail et de dévouement il m'a fallu juste pour être sur la grille de départ, pour être l'un des 20 pilotes de l'élite mondiale. Les exigences imposées à un pilote de F1 sont intenses."

"Tout d'abord, il faut être physiquement super fit. Deuxièmement, s'immerger dans l'équipe et comprendre des voitures très complexes – les commandes et les procédures, qui changent chaque année. En plus de cela, il y a une forte demande de temps pour les activités et les événements de relations publiques. Surtout si vous êtes Hamilton, pilotant pour une marque mondiale comme Mercedes."

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L'exemple de Rosberg et de sa retraite prise quelques jours après son seul sacre face à Hamilton est pour lui révélateur : "Pour juger des effets potentiels de ces exigences, il suffit de se pencher du côté de l'ancien coéquipier de Hamilton, Nico Rosberg. C'était un excellent pilote et il était assez proche de Hamilton quand ils étaient ensemble chez Mercedes. Il a remporté le titre en 2016, mais pour ce faire, il a dû élever son niveau de jeu cette année-là, à un point qu'il n'avait jamais atteint auparavant, au détriment de presque tout le reste dans sa vie."

"Rosberg y est parvenu – avec l'aide de quelques problèmes de fiabilité pour Hamilton – et a rapidement pris sa retraite. C'était beaucoup trop. Il avait réalisé son rêve d'enfant, mais il s'était consumé dans le processus, et il n'avait plus rien en lui pour continuer le combat."

"La retraite de Rosberg en dit long sur les capacités de Hamilton, mais aussi sur la détermination nécessaire pour continuer aussi longtemps et avec autant d'intensité. Cela dit, Rosberg a probablement dû faire un peu plus d'efforts que Hamilton, car Hamilton compense par une capacité purement naturelle que peu de pilotes de l'Histoire de la F1 ont possédée."

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