Abu Dhabi a montré pourquoi la F1 a toujours besoin du DRS
Des figures importantes du paddock de la Formule 1 ont déclaré que la panne de DRS du début du Grand Prix d'Abu Dhabi avait démontré pourquoi ce dispositif était toujours nécessaire avec la génération actuelle de voitures.
Photo de: Sam Bloxham / Motorsport Images
Un problème informatique a, en début de course à Yas Marina, obligé la direction de course à désactiver le DRS jusqu'au 18e tour. Artifice peu populaire auprès des fans, le système de réduction de la traînée, qui consiste en l'abaissement temporaire du volet supérieur de l'aileron arrière afin de réduire la résistance à l'air en ligne droite et d'augmenter la vitesse de pointe, a été instauré en 2011 comme réponse de la F1 à la problématique des difficultés de dépassement. Cependant, pour un certain nombre de pilotes, le début de course à Yas Marina a prouvé qu'il s'agissait d'un mal nécessaire.
Interrogé par Motorsport.com sur l'impact de l'absence de DRS, Daniel Ricciardo a déclaré : "Ça a rendu [la course] encore plus ennuyeuse ! On en a besoin sur certains circuits, assurément, et c'est l'un d'entre eux. Sur des pistes comme Monza, vous pouvez vous en sortir sans, mais je pense que c'est une excellente chose. Je suis sûr que les gens diront que c'est un peu artificiel, mais nous en avons besoin, surtout avec ces voitures et aux vitesses où nous allons, sinon il n'y aurait pas de dépassements. Donc Dieu bénisse le DRS."
Un avis partagé par Carlos Sainz, dont le dépassement dans le dernier tour à Yas Marina a été permis par l'utilisation du DRS dans la longue ligne droite de retour. "Ça montre juste qu'en Formule 1 de nos jours, sans le DRS, il est impossible de dépasser. Donc le DRS est vraiment nécessaire dans la F1 moderne. Avec un peu de chance, en 2021 nous n'en aurons pas besoin parce qu'aucun de nous ne l'aime, mais pour l'instant si nous voulons voir des dépassements en F1, il nous faut le DRS."
Pour Valtteri Bottas, les 18 tours sans DRS ont correspondu au temps qu'il lui a fallu pour remonter dans le top 5 depuis la 20e position. "Je voulais vraiment me rapprocher du podium et des avant-postes, donc c'était agaçant de ne pas l'avoir. Dans ma position, en attaquant et en ayant le rythme, nous voulions l'avoir mais évidemment les voitures qui défendaient étaient heureuses qu'il ne soit pas actif. Donc c'est délicat. Je pense qu'avec les monoplaces actuelles que nous avons en F1, c'est une bonne chose. Mais j'espère qu'à l'avenir, en 2021, nous pourrons peut-être nous en passer."
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