Actualités

Maldonado pensait rejoindre Ferrari en 2014

Quatre ans après avoir quitté la Formule 1, Pastor Maldonado fait le bilan et affirme être passé à deux doigts de signer chez Ferrari pour la saison 2014.

#31 Dragonspeed Oreca 07: Pastor Maldonado

#31 Dragonspeed Oreca 07: Pastor Maldonado

Marc Fleury

Pastor Maldonado avait disputé ses trois premières campagnes en Formule 1 chez Williams de 2011 à 2013, avec l'appui de PDVSA, qui le sponsorisait avec un budget sans précédent : l'apport du pétrolier d'État vénézuélien se chiffrait à plusieurs dizaines de millions d'euros.

Lors de ces trois saisons, Maldonado a fait ses gammes, a remporté une étonnante victoire au Grand Prix d'Espagne 2012, mais a durement subi le manque de compétitivité de Williams en 2011 et 2013, deux années où il n'a marqué qu'un seul point. Pire encore, au Grand Prix des États-Unis 2013, il a accusé son équipe d'avoir saboté sa monoplace ! "Nous nous attendions à avoir la meilleure voiture de l'Histoire de Williams, et nous avons eu la pire", lâche l'intéressé dans le podcast Beyond The Grid.

Lire aussi :

Maldonado s'est alors efforcé de se libérer d'un contrat qui courait jusqu'en 2015 et révèle avoir tenu des discussions avec la Scuderia Ferrari, qui a toutefois fait signer le Champion du monde 2007, Kimi Räikkönen. Le Vénézuélien est pourtant convaincu qu'il jouissait d'une cote remarquable au sein du paddock…

"J'étais le seul, j'étais le nouveau en F1", se souvient-il. "C'est comme Verstappen en ce moment, comme Robert Kubica à l'époque. J'étais au centre de l'attention. Les gens venaient me voir, étaient contents de discuter avec moi et étaient contents de parler de moi."

Pastor Maldonado, Williams FW33

"Ce qui n'était pas clair, c'était la relation avec les sponsors [la firme pétrolière vénézuélienne PDVSA, ndlr], bien sûr. Il y avait de nombreux conflits d'intérêt avec les sponsors, et nous négociions à ce sujet. Mes sponsors étaient ouverts au fait de ne peut-être pas être sur la voiture, ou bien l'être avec une autre entreprise, ils étaient ouverts pour trouver une solution à ma carrière."

"À un moment, nous étions très proches de Ferrari. Je m'attendais à rejoindre l'équipe. C'était mon moment, je gagnais en maturité. C'était le moment d'avoir une seconde chance, au lieu de me battre pour tenter de prouver [mon talent] tous les jours, car c'était impossible."

Il semble que la restructuration de la Scuderia, avec le départ du directeur d'équipe Stefano Domenicali et du président Luca di Montezemolo, se soit avérée fatale aux espoirs de Maldonado. "Nous avons perdu les contacts et la communication, et nous nous sommes concentrés sur autre chose", poursuit-il. "Je ne suis jamais allé à Maranello, mais nous avons eu quelques réunions au circuit. J'ai rencontré Domenicali quelques fois, ainsi que Montezemolo."

Lire aussi :

Maldonado a finalement rejoint l'écurie Lotus, décision qui s'est avérée catastrophique : la structure d'Enstone, qui avait marqué plus de 300 points en 2012 et en 2013, a dégringolé dans la hiérarchie au début de l'ère hybride, et Maldonado n'a inscrit que deux unités en 2014. Dans le même temps, Williams s'est propulsé du fond de grille aux avant-postes, avec une pole position et pas moins de neuf podiums cette année-là. Il a finalement quitté la Formule 1 au terme de la saison 2015.

Le pilote de 34 ans se déclare néanmoins satisfait de sa carrière en Formule 1, "non seulement parce que j'ai eu cette opportunité, mais parce que je suis content de tout ce que j'ai accompli dans ma carrière". Mais quand il lui est demandé ce qu'il aurait pu accomplir de plus, il répond : "Bien davantage. Quand on voit certains pilotes en F1, on se dit : 'Oh mon dieu, je peux faire mieux que ça'. Même maintenant. Mais peut-être que mon heure est passée."

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Honda vise des progrès en qualifications avec son évolution
Article suivant Pénalités sur la grille : la F1 cherche un système plus rationnel

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France