Course - Pérez remporte un GP de Singapour mouvementé !

Sergio Pérez a mené le Grand Prix de Singapour de bout en bout, résistant notamment aux assauts de Charles Leclerc. Max Verstappen a connu un dimanche compliqué, et n'a jamais eu l'opportunité de plier le championnat malgré la première balle de match dont il disposait.

Sergio Perez, Red Bull Racing, fête sa victoire dans le parc fermé, avec des feux d'artifices en arrière-plan

Andy Hone / Motorsport Images

On a pris le temps de lancer les hostilités à Singapour. Devant la pluie arrosant le circuit à une heure du départ, la direction de course s'est montrée très précautionneuse et a finalement décalé la totalité de la procédure de départ, pour une course qui a finalement débuté un peu plus d'une heure après l'horaire initial. Les pilotes ont bouclé des tours de reconnaissance sur une piste rappelant celle de la veille en qualifications, c'est-à-dire humide par endroits mais surtout séchante. De quoi corser les choix de pneus au moment où Charles Leclerc s'est élancé depuis la pole position, avec à ses côtés Sergio Pérez et derrière lui Lewis Hamilton et Carlos Sainz. 

Sur cet asphalte particulièrement glissant, le choix des pneus intermédiaires s'est imposé pour tous les pilotes de la grille, avec comme grande interrogation quel serait le bon moment plus tard pour passer en pneus slicks, un retour de la pluie étant a priori exclu. À l'extinction des feux, l'envol a été compliqué pour certains mais idéal pour Pérez, qui a jailli en tête devant les deux Ferrari et un Hamilton passé par l'extérieur de la piste, tout comme Max Verstappen, enfermé dans le peloton après un mauvais départ et seulement 12e à l'issue du premier tour. 

Pérez et Leclerc ont pris le large dans les premiers tours, et les écarts se sont d'ailleurs creusés assez vite aux dix premières places, Verstappen pointant neuvième à une vingtaine de secondes de son coéquipier après seulement cinq tours. Le premier véritable incident est survenu au sixième tour entre Nicholas Latifi et Zhou Guanyu, qui a abandonné son Alfa Romeo dans l'échappatoire du virage 5 après s'être fait tasser contre le mur par le Canadien, lui aussi hors course. Kevin Magnussen, lui, est passé par les stands sur ordre de la direction de course à cause d'un aileron avant endommagé, comme au Canada. Et la voiture de sécurité est intervenue pour permettre de dégager la monoplace de Zhou. 

Cette neutralisation a regroupé le peloton mais n'a pas modifié les positions puisque personne n'a tenté le pari de s'arrêter à ce moment-là. La relance de la course n'a rien changé en tête, tandis que Verstappen en a profité pour ravir la huitième position à Sebastian Vettel, puis la septième à Pierre Gasly quelques instants plus tard. Alors que la piste s'est mise à sécher vraiment très lentement, le Champion du monde en titre s'est retrouvé dans les échappements de Fernando Alonso sans parvenir à trouver la solution.

Les deux Alpines rendent l'âme

La réflexion autour d'un éventuel passage aux pneus slicks a commencé à être évoquée dans les radios à partir du 18e tour, mais sans conviction. Trois tours plus tard, Alonso a été trahi par son moteur et a dû immobiliser son Alpine, provoquant un déploiement de la voiture de sécurité virtuelle tout en laissant le champ libre à Verstappen. George Russell, qui était parti des stands, a été le premier à tenter le pari des slicks en chaussant les mediums. L'Anglais s'est immédiatement fait une frayeur dans son tour de sortie, avant de s'employer à faire fonctionner ses nouvelles gommes, en vain.  

En tête, Pérez s'est aménagé un écart supérieur à trois secondes sur Leclerc, Sainz se trouvant complètement distancé à 15 secondes. Alex Albon est alors parti à la faute au virage 8, où il a laissé son aileron avant dans le mur mais est parvenu à repartir avant d'abandonner. La VSC a de nouveau été déployée pour procéder à l'évacuation des débris, sans que quiconque ne tente d'en profiter pour passer au stand. Dans la foulée, c'est Esteban Ocon qui s'est retrouvé en difficulté au virage 13, voiture défaillante, fumante et fuyante. Là encore, la VSC a été utilisée par la direction de course, et là encore, personne n'est passé par le stand malgré cette opportunité survenant quasiment à la mi-course ! 

L'effacement de la VSC a bien failli mal tourner entre Hamilton et Sainz, mais surtout entre Lando Norris et Verstappen. Au 33e tour, c'est Hamilton qui est parti à la faute au virage 7 tout en épargnant miraculeusement sa Mercedes, touchée uniquement au niveau de l'aileron avant malgré un choc assez fort. Le Britannique a repris la piste juste derrière Norris, s'intercalant devant Verstappen et stoppant ainsi le duel qui opposait les deux hommes. 

Le plus tard possible, les slicks tu chausseras !

C'est au 35e tour que Ferrari a appelé Leclerc au stand, mais le Monégasque a glissé au moment de s'arrêter pour chausser les slicks mediums, prolongeant à cinq secondes cet arrêt. Hamilton a fait de même pour changer d'aileron et passer en mediums, donnant le signal à plusieurs autres pilotes pour ce ballet qui aura mis tant de temps à se dessiner. Pérez a logiquement calqué sa stratégie sur celle de Leclerc en s'arrêtant un tour plus tard, le Mexicain reprenant la piste sans lâcher la tête de l'épreuve. Sainz et Verstappen ont fait de même, au moment où Yuki Tsunoda s'est mis dans le mur sans pouvoir repartir. 

Cette fois, la position de l'AlphaTauri a provoqué l'intervention de la voiture de sécurité, profitant notamment aux deux McLaren qui ne s'étaient pas encore arrêtées, Daniel Ricciardo étant le seul avec Valtteri Bottas à miser sur les pneus tendres. Le regroupement derrière le Safety Car s'est donc fait avec Pérez en tête devant Leclerc, Sainz, Norris, Verstappen, Ricciardo, Stroll, Vettel, Hamilton et Gasly. 

La voiture de sécurité est intervenue à deux reprises.

La voiture de sécurité est intervenue à deux reprises.

Avec autant d'incidents, la course s'est finie au chronomètre avec la limite des deux heures et non au terme des 61 tours. La relance s'est faite après 31 tours, une fois encore gérée par Pérez sans être inquiété par Leclerc. Verstappen, lui, a tenté le tout pour le tour en attaquant Norris mais a bloqué ses roues de manière spectaculaire et a repris la piste huitième, entre Vettel et Hamilton. Le Néerlandais n'a pas eu d'autre choix que de repasser au stand pour chausser des pneus tendres neufs, se retrouvant 13e puisque Russell a crevé dans un contact musclé qu'il a provoqué au premier virage avec Mick Schumacher. 

Pérez résiste à l'offensive de Leclerc

Aux avant-postes, Pérez s'est mis à souffrir avec ses pneus mediums mais s'est aussi plaint du comportement de son moteur, voyant Leclerc grossir dans ses rétroviseurs au moment où le DRS a été autorisé par la direction de course. Le Mexicain a longtemps résisté, bloquant parfois ses roues sous la pression intense du Monégasque. Ce dernier a fini par commettre une petite erreur, donnant de l'air à son adversaire tout en commençant lui aussi à souffrir de l'usure de ses gommes. 

Pérez s'est retrouvé sous enquête des commissaires pour une supposée infraction commise sous régime de voiture de sécurité, mais l'investigation a été repoussée à la fin de la course, laissant un possible doute planer. Red Bull a donc demandé à son pilote de creuser l'écart pour se prémunir d'une éventuelle pénalité, quand Ferrari a logiquement demandé l'inverse à Leclerc, toutefois de plus en plus en délicatesse avec ses pneus. 

Sergio Pérez devant Charles Leclerc.

Sergio Pérez devant Charles Leclerc.

Plus loin, Verstappen est parvenu à réintégrer la zone des points en prenant le dessus sur Bottas puis sur Gasly, remontant ainsi à la neuvième place. Revenu dans les échappements de Hamilton, il a profité d'une erreur du pilote Mercedes face à Vettel pour s'emparer de la huitième position à deux tours de la fin, puis de la septième en doublant le quadruple Champion du monde. 

Sous le drapeau à damier, Pérez s'est imposé avec une avance supérieure à celle demandée sur Leclerc, puisqu'elle se chiffre finalement à plus de sept secondes, sans que l'on sache encore si une pénalité tombera. Sainz complète le podium devant Norris, Ricciardo, Stroll, Verstappen, Vettel, Hamilton et Gasly. 

Singapore Grand Prix de Singapour 

P. Pilote Constructeur Moteur Tours Écart
1 Mexico Sergio Pérez Red Bull Red Bull 59  
2 Monaco Charles Leclerc Ferrari Ferrari 59 7.595
3 Spain Carlos Sainz Jr. Ferrari Ferrari 59 15.305
4 United Kingdom Lando Norris McLaren Mercedes 59 26.133
5 Australia Daniel Ricciardo McLaren Mercedes 59 58.282
6 Canada Lance Stroll Aston Martin Mercedes 59 1'01.330
7 Netherlands Max Verstappen Red Bull Red Bull 59 1'03.825
8 Germany Sebastian Vettel Aston Martin Mercedes 59 1'05.032
9 United Kingdom Lewis Hamilton Mercedes Mercedes 59 1'06.515
10 France Pierre Gasly AlphaTauri Red Bull 59 1'14.576
11 Finland Valtteri Bottas Alfa Romeo Ferrari 59 1'33.844
12 Denmark Kevin Magnussen Haas Ferrari 59 1'37.610
13 Germany Mick Schumacher Haas Ferrari 58  
14 United Kingdom George Russell Mercedes Mercedes 57  
  Japan Yuki Tsunoda AlphaTauri Red Bull 34  
  France Esteban Ocon Alpine Renault 26  
  Thailand Alexander Albon Williams Mercedes 25  
  Spain Fernando Alonso Alpine Renault 20  
  Canada Nicholas Latifi Williams Mercedes 7  
  China Zhou Guanyu Alfa Romeo Ferrari 6  

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