Pilote Ferrari - Le rêve de certains, le cauchemar pour d'autres
Tout pilote de F1 rêve un jour de porter la combinaison rouge. Mais pour ceux qui ont eu cette occasion dans l'histoire récente, beaucoup n'en gardent pas que des souvenirs heureux.
Photo de: Ferrari Media Center
Ferrari est une équipe traditionnelle dans ses choix de pilotes et la stabilité a toujours fait partie de la philosophie du team dans son histoire moderne. La prolongation de contrat de Kimi Räikkönen pour la saison 2017 fait que le Finlandais disputera l’an prochain sa 7e saison avec Maranello, après un premier cycle 2007-2009 puis un retour en 2014. L’entente est à peine signée que l’entourage du dernier Champion du Monde Ferrari (2007) évoque la possibilité d’une prolongation année après année de ce contrat au-delà de 2017 pour le pilote aujourd’hui âgé de 36 ans.
Avant cela, la Scuderia avait confié un volant à Fernando Alonso pendant 5 saisons. Comme Räikkönen aujourd’hui, Alonso jurait à l’époque que sa carrière en F1 prendrait fin avec le Cheval cabré. Mais au moment de son départ, fin 2014, l‘Espagnol disposait bien d’une option pour les saisons 2015 et 2016 qu’il ne souhaita pas activer, et Ferrari avait même proposé à son pilote dans un coup de poker de signer une lucrative entente allant jusqu’à la saison 2019, soit 5 ans de plus que son temps finalement passé là-bas!
Impossible également de passer à côté du cycle Michael Schumacher avant ces deux hommes : le Septuple Champion du Monde fut l’incarnation de la marque italienne pendant 11 saisons exceptionnelles au volant, avant d’assister le team dans ses tâches de management.
Mais la longévité des pilotes "N°2" fut elle aussi notable : en août 2005 prenait fin la vague de spéculation entourant l’avenir d’un cadre de l’équipe en la personne de Rubens Barrichello. Arrivé de chez Stewart GP en 2000 pour replacer un Eddie Irvine présent pendant quatre saisons, le Brésilien passa six saisons de l’âge d’or aux côtés de Schumacher, collectant au passage 11 poles, 9 succès et deux places de dauphin au championnat. Il ressortit lessivé sportivement et moralement par son association avec le Kaiser, autour duquel gravitait tout l’équipe.
Longévité des titulaires chez Ferrari
Pilote | Saisons |
Sebastian Vettel | 2015 - 2016 - 2017 |
Kimi Räikkönen | 2007 - 2008 - 2009 - 2014 - 2015 - 2016 - 2017 |
Fernando Alonso | 2010 - 2011 - 2012 - 2013 - 2014 |
Felipe Massa | 2006 - 2007 - 2008 - 2009 - 2010 - 2011 - 2012 - 2013 |
Rubens Barrichello | 2000 - 2001 - 2002 - 2003 - 2004 - 2005 |
Michael Schumacher | 1996 - 1997 - 1998 - 1999 - 2000 - 2001 - 2002 - 2003 - 2004 - 2005 - 2006 |
Eddie Irvine | 1996 - 1997 - 1998 - 1999 |
Gerhard Berger | 1993 - 1994 - 1995 |
Ivan Capelli | 1992 |
Jean Alesi | 1991 - 1992 - 1993 - 1994 - 1995 |
Le 5 août 2005, après de longues spéculations était confirmée l’arrivée d’un autre Brésilien : Felipe Massa allait devenir un membre de la famille et apprendre l’Italien pour accompagner les efforts de Michael Schumacher, Fernando Alonso puis Kimi Räikkönen pendant un total de 8 saisons, après trois années d’apprentissage en course avec Sauber-Ferrari.
Ferrari faisait alors jouer une option intégrée dans le tout premier contrat F1 de Massa signé en 2001. Ayant appris du "vol" de la sensation Räikkönen par McLaren après avoir manqué de vaillance pour titulariser immédiatement le Finlandais après une unique saison en F1 et préparer l’avenir, Maranello n’avait cette fois pas perdu le fil avait gardé Massa dans son giron. Le team avait poussé Barrichello à se reconvertir chez BAR Honda pour faire place à Massa, qui avait occupé le rôle de pilote testeur de Ferrari en 2003, après avoir été mis à l’écart de la grille pour ses résultats en dents de scie lors de ses trois saisons chez Sauber. Maranello s’était donné pour mission de responsabiliser le pilote sud-américain dans une intense "mise à niveau", de nouveau tentée récemment avec moins de succès avec Esteban Gutiérrez.
L’Histoire retiendra que Massa, comme Barrichello, n’obtint pas la couronne mondiale avec les Rouges et qu’il ne signa aucun succès pendant ses cinq dernières années avec le team. Son parcours et la fidélité du team à son égard restent cependant un cas rare au plus haut niveau, dans enchaînement d’un accident ayant failli lui coûter la vie au volant en 2009. Mais le tarif de cette fidélité fut coûteux : Ferrari exigea son allégeance aux intérêts supérieurs du team et ôta au Brésilien son dernier succès potentiel en rouge sur une consigne d’équipe à Hockenheim pour favoriser Alonso. Comme Barrichello, c’est en athlète détruit psychologiquement qu’il fut remercié et alla se reconstruire avec succès dans une équipe Williams accueillant son expérience à bras ouverts...
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