Pirelli explique les circonstances ayant affecté Räikkönen
Kimi Räikkönen n'a pû mener jusqu'au bout sa charge pour la victoire du Grand Prix d'Italie, après avoir été particulièrement touché par un phénomène de cloquage sur ses pneus tendres.
Photo de: Manuel Goria / Motorsport Images
Pirelli pense que le cloquage pneumatique ayant anéanti les chances de Kimi Räikkönen d'aller jusqu'au bout de sa lutte pour la victoire sur le Grand Prix d'Italie a été déclenché par un cercle vicieux de circonstances.
Les équipes F1 se sont présentées sur le tracé italien dimanche sans avoir pu optimiser leurs réglages avec autant d'efficacité que sur d'autres week-ends, en raison des conditions climatiques mixtes rencontrées pendant les préparatifs de la course, qui ont même provoqué un drapeau rouge en EL2.
Les équipes n'ont ainsi été en mesure d'aligner que des relais de préparation de dix tours maximum, ce qui n'était pas suffisant pour comprendre avec certitude comment allaient se comporter les enveloppes pneumatiques en conditions de course.
Mario Isola, directeur de Pirelli Motorsport, passe en revue ce que les teams ont traversé lors de leurs préparatifs : "Vendredi a été une journée très étrange, avec les EL1 si humides. Les équipes ont par conséquent été obligées de se concentrer sur leur travail sur les autos lors des EL2. Puis il y a eu le crash d'Ericsson, et les EL2 ont donc duré une heure, lors de laquelle il fallait ajuster les réglages des autos, tester deux composés pneumatiques pour trouver les deltas de temps au tour, et essayer de réaliser un long run avec une voiture chargée au niveau du réservoir de carburant. Le long run a duré dix tours, et on peut essayer d'extrapoler sur ce qui se passe, mais ce n'est pas quelque chose de linéaire."
Bien que ces conditions aient été les mêmes pour tous, Räikkönen a été particulièrement affecté en course en raison des circonstances uniques qu'il a rencontrées. Après son arrêt au stand, le Finlandais a dû attaquer plus fort et plus dur que souhaité sur ses pneus frais pour s'assurer du fait que Lewis Hamilton ne puisse opérer l'undercut. La combinaison de ce facteur et du fait de s'être retrouvé bloqué derrière la Mercedes de Valtteri Bottas a fait que sa Ferrari a perdu plus d'appui et généré plus de glissades, provoquant à terme le cloquage si handicapant.
"Le mélange tendre est sujet au cloquage en raison de sa dégradation inférieure", poursuit Isola. "Une dégradation faible signifie qu'il y a une importante génération de chaleur dans le composé, et donc des cloques. Si vous suivez une autre voiture de la sorte, vous perdez de l'adhérence et glissez un peu plus. Par rapport au supertendre, qui génère plus de grip et glisse moins, cela crée [plus de] cloquage. Il est par ailleurs clair que si vous attaquez dès le premier tour avec les pneus neufs, vous avez plus de gomme et exacerbez cet effet."
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