Davantage de courses à un arrêt en 2017
Depuis que Pirelli est devenu le manufacturier unique de la Formule 1 en 2011, les Grands Prix se sont caractérisés, pour la plupart, par une forte dégradation des pneumatiques et par de nombreux arrêts aux stands.
Photo de: XPB Images
Cette tendance pourrait s'inverser avec la nouvelle réglementation de 2017, puisque Pirelli a conçu des pneus plus résistants dans le but de permettre aux pilotes d'attaquer davantage au volant de monoplaces développant environ 40% d'appui aérodynamique supplémentaire.
"L'énergie qui se propage dans le pneu va être relativement différente", explique Paul Hembery, directeur de la compétition chez Pirelli, pour Motorsport.com. "Nous avons changé toute la structure du pneu, sa composition, dans l'intention de réduire la surchauffe thermique sur la surface du pneu. Cela a pour but de réduire la dégradation."
"La théorie est la suivante : quand un pilote veut attaquer plus fort, pour effectuer une manœuvre de dépassement, que ses pneus ne perdent pas en performance. C'est la théorie. La prochaine étape, c'est de voir si les voitures sont proches des données de simulation."
Par conséquent, les courses à un arrêt devraient être beaucoup plus fréquentes, alors qu'il n'y en a eu que quelques-unes par an lors des dernières saisons en date.
"Il va y avoir moins d'arrêts, c'est sûr", confirme Hembery. "Cela vient en raison d'une dégradation moindre. Quand on rentre au stand, c'est à cause d'une perte en performance ou de l'usure, et dans ce cas, nous réduisons les deux. Il va y avoir beaucoup plus de courses à un arrêt. Mais si nous tenons nos promesses avec des packages aérodynamiques plus proches les uns des autres et des pneus qui ne surchauffent pas en surface, les pilotes vont pouvoir attaquer et mener à un scénario où les dépassements seront améliorés."
L'optimisme de Pirelli tranche clairement avec les craintes d'une majorité d'observateurs selon qui le fort appui des monoplaces 2017 sera peu propice aux dépassements et au spectacle. La situation pourrait-elle être aggravée par la faible dégradation des gommes ?
"On ne peut pas faire plaisir à tout le monde, et on ne peut aller que dans une des deux directions", souligne Hembery. "Dès le début, nous avons fait ce qui était souhaité, puis il y a eu une décision d'aller dans une autre direction. Nous nous contentons de suivre ce que la F1 nous demande. Tout ce que nous souhaitons, c'est qu'ils nous disent ce qu'ils veulent. Cela ne sert à rien de se plaindre parce que nous faisons ce que l'on nous demande de faire. La F1 évolue dans une direction différente, et si cela fonctionne comme les gens le prévoient, alors les courses devraient être bonnes."
Propos recueillis par Jamie Klein
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