Pirelli met en garde les équipes qui contournent les restrictions

La saga qui entoure les consignes données aux équipes par Pirelli quant à l’exploitation des pneus a pris un nouveau tournant ce samedi matin.

Des pneus Pirelli

XPB Images

Mario Isola
Des techniciens Pirelli
Des techniciens Pirelli
Un mécanicien McLaren avec les pneus Pirelli
Un mécanicien McLaren avec les pneus Pirelli
Des pneus Pirelli pour Ferrari
Un mécanicien Lotus F1 Team avec des pneus Pirelli
Des pneus Pirelli
Paul Hembery, Directeur de la Compétition Pirelli
Paul Hembery, Directeur de la Compétition Pirelli
Daniil Kvyat, Red Bull Racing

Le manufacturier italien a averti les équipes qu’elles n’étaient pas autorisées à faire descendre les pressions sous la limite préconisée après avoir quitté les stands. La pression minimum des pneus est mesurée par la télémétrie des voitures quand elles quittent la voie des stands, et cette information est enregistrée par les ingénieurs de Pirelli qui travaillent avec chaque équipe. Toute anomalie est ensuite portée à la connaissance de la FIA. 

 

 

Il y a clairement une suspicion comme quoi les équipes ont trouvé une manière d’être en accord avec la réglementation lorsque la voiture quitte les stands, mais en la faisant rouler ensuite avec des pressions de pneus légèrement plus basses et plus favorables, ce qui améliore la performance. Pirelli indique que si cela est avéré, l’équipe concernée se verra imposer des pressions pneumatiques plus élevées. 

Lettre aux équipes

Dans une lettre envoyée aux équipes, et consultée par Motorsport.com, Mario Isola (Pirelli) explique : "Nos prescriptions concernant les pressions minimales au départ sont basées sur l’évaluation selon laquelle les pressions en roulant sont plus élevées que celles de départ. Ce sont les valeurs historiques que nous avons vues, et nous avons donc besoin que vous les respectiez afin d’exploiter les pneus de manière sûre."

"Si nous trouvons, durant une séance, que les pressions stabilisées sont égales ou plus basses que les pressions de départ, nous donnerons des limites de pressions plus élevées à votre équipe, en accord avec la FIA."

Vérification des températures

Une manière de provoquer une chute de pression en piste est d’utiliser des couvertures chauffantes à très haute température, et Pirelli a rappelé que ces températures seront vérifiées : "Je vous rappelle aussi que vous devez respecter les températures maximums pour les couvertures chauffantes, car nous demanderons à la FIA de vérifier ces valeurs aléatoirement."

Les équipes essaieraient également de contourner les consignes de Pirelli via les réglages de leurs monoplaces, ou via une intervention humaine. Par exemple, des pilotes auraient quitté leur stand avec les pressions conformes aux restrictions, avant de repasser par la pitlane pour qu’un mécanicien réduise la pression avant de relancer la voiture en piste. 

"Nous devons nous assurer que les pressions en piste sont en ligne avec les pressions au départ", a insisté Isola auprès de Motorsport.com. "Je comprends pleinement que les équipes ont besoin de trouver de la performance, c’est clair. D’un autre côté nous devons être sûrs que les pneus fonctionnent correctement. C’est toujours un équilibre entre les deux. Quand nous trouvons quelque chose qui n’est pas ce que nous voulons, le pneu ne fonctionne pas dans la fenêtre que nous voulons pour être sûr de revenir à une situation sous contrôle."

"Pour moi, ce n’est pas correct de dire que des gens trichent. Ils essaient de trouver une faille dans les règles pour faire quelque chose qui est autorisé, car ce n’est pas interdit. Si nous réalisons que cette nouvelle idée a un impact négatif sur les pneus, nous devons réagir. Ils ont trouvé des zones d'ombre pour travailler à la limite, c’est tout."

Une inquiétude pour la course?

Par ailleurs, un membre d’une équipe a indiqué à Motorsport.com que les pressions pneumatiques pourraient chuter de manière importante pendant la course dimanche : "Le set-up de la voiture peut permettre une réduction de la pression, mais le plus gros facteur est l’usure du pneu. Quand la gomme se réduit, la température diminue et cela envoie de l’air froid à l’intérieur et fait chuter la pression. C’est ce qui s’est passé pendant le long relais de Ferrari à Spa. Et c’est ce qui va se passer demain quand tout le monde tentera une stratégie à un seul arrêt."

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