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Pirelli : La réduction d'appui en 2021, pas une question de sécurité

Le responsable de la compétition de Pirelli en F1, Mario Isola, a affirmé que le plan de la FIA pour réduire l'appui aérodynamique en 2021 d'afin d'aider la firme était plus une question de performance que de sécurité.

Lewis Hamilton, Mercedes F1 W11 EQ Performance

Photo de: Charles Coates / Motorsport Images

Après le refus de l'ensemble des écuries en fin de saison dernière, Pirelli n'a pas pu introduire les pneus conçus pour 2020 et a dû maintenir pour cette saison les gommes 2019. Or, pandémie de COVID-19 oblige, la réglementation 2021 a été repoussée à 2022, et les pneus 2019 devront faire une troisième saison consécutive l'an prochain.

Le problème d'une telle durée de vie pour un pneu conçu en 2018 est qu'il n'est pas adapté aux évolutions aéro et aux charges qu'il subit avec les monoplaces actuelles et futures. Il a ainsi été décidé, durant le confinement et la pause forcée de la F1, que le niveau d'appui des monoplaces 2021 serait contrôlé en réduisant la taille du fond plat devant les pneus arrière.

Mais depuis, il y a eu le Grand Prix de Grande-Bretagne, lors duquel les pneus ont souffert et subi des crevaisons seulement liées à leur usure plus importante que prévue sur un tracé particulièrement exigeant. La FIA a donc décidé d'imposer une nouvelle réduction de l'appui des monoplaces dans certaines zones. Les détails restent encore à finaliser, ce qui sera fait lors d'une réunion du Groupe de Travail Technique de la FIA avec les directeurs techniques des écuries ce vendredi.

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Du côté de Pirelli, on accueille évidemment avec plaisir ces changements, mais on insiste pour dire que ces nouvelles modifications ne doivent être vues comme des mesures de sécurité. En effet, le manufacturier dispose d'une réponse face au risque d'usure trop importante et de fragilisation de la structure des pneus : l'augmentation des pressions. Mais ces dernières, au-delà d'un certain seuil, créent d'autre soucis, comme la surchauffe, qui ont un impact sur les performances et donc le spectacle.

"La FIA a décidé de faire ça", a déclaré Mario Isola sur les nouvelles règles annoncées. "Et je ne peux pas dire que je ne suis pas d'accord. Mais je ne veux pas que le message soit qu'il s'agit de raisons de sécurité, car nous pouvons utiliser la pression pour compenser le niveau de contraintes."

"Évidemment, si nous considérons la période entre maintenant et la fin 2021, la capacité des écuries à développer les voitures est énorme. Nous pourrons atteindre, fin 2021, un niveau de charge aéro qui sera très élevé. Et en conséquence, nous serions obligés d'augmenter la pression jusqu'au point d'avoir de nouveau de la dégradation par la surchauffe ou du blistering à un niveau que nous ne voulons pas, donc c'est la bonne chose à faire pour l'an prochain." 

"Pour moi, ce n'est pas une question de sécurité. Si nous augmentons la pression, nous pouvons compenser le niveau de charge, le niveau de stress qui est mis sur les pneus. Nous l'avons fait pour Silverstone lors de la seconde course. OK, la comparaison est difficile parce que nous n'avons pas eu de relais de 37-38 tours."

"Mais selon notre analyse sur les pneus après le second GP de Silverstone, tout a bien fonctionné. Donc la pression joue évidemment un rôle important dans l'équation. Et avec la pression, nous pouvons soutenir la structure, maintenir la structure. Il y a des forces verticales et latérales qui agissent sur les pneus, et nous pouvons établir une pression minimale qui est différente pour chaque circuit et calculée selon le niveau d'énergie qui est transmise au pneu."

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Cependant, même en l'absence de défaillances, les pressions et les températures plus élevées ont créé des problèmes de blistering. "Il est également clair que l'augmentation de la pression s'accompagne d'effets secondaires comme, par exemple, la dégradation ou la surchauffe, car la gomme est plus stressée [...]  ; dans certains cas, il peut y avoir du blistering également."

"Et les pilotes n'en veulent pas, et nous n'en voulons pas. Donc si l'idée est de limiter l'appui en faisant un petit pas dans la direction de sa réduction en vue de l'an prochain, ils aident à améliorer la situation, ils aident les pneus, car nous pouvons mettre en place des pressions plus basses."

"Et, étant donné que nous utilisons le même produit depuis l'an passé et qu'il doit être utilisé cette année et la saison prochaine, cela aide clairement au niveau du comportement des pneus, en réduisant la surchauffe, en réduisant la dégradation et en donnant la possibilité aux pilotes de pousser un petit peu plus."

Pirelli espère également pouvoir modifier la structure des pneus en vue de la campagne 2021 et prévoit de mener des tests de prototypes lors des EL2 plus tard dans la saison, après avoir repoussé ceux prévus à Silverstone et à Barcelone.

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