Pirelli - Réunion au sommet, excellente opportunité pour la F1

Les dirigeants de Pirelli vont rencontrer les représentants des pilotes, des équipes et de la FIA le mardi 2 février à Milan, suite à la requête formulée par le GPDA pour disposer de pneus permettant une attaque maximale à partir de 2017. Plutôt que de résister à l’idée d’une refonte globale de l’approche pneumatique, le directeur de Pirelli Motorsport, Paul Hembery, a précisé que son entreprise était absolument prête à soutenir toute nouvelle orientation qui apportera de la clarté. 

"Nous sommes absolument ravis que tous les membres de la discipline viennent autour de la table et nous donnent un objectif clair à suivre", a-t-il confié à Motorsport.com. 

Changement de règlement urgent

Cependant, Hembery fait savoir que les équipes de F1 doivent également montrer de la bonne volonté pour amorcer des changements "urgents" dans la règlementation, afin de permettre à Pirelli de mener un programme d’essais qui sera indispensable pour produire les pneus souhaités par les pilotes. 

"Nous voulons écouter les pilotes, et nous serons heureux si nous pouvons fournir exactement ce qu’ils veulent", a-t-il expliqué. "En fait, nous sommes ravis d’avoir une certaine clarification de la situation désormais, avec un objectif qui nous est donné. Mais il est clair qu'après ça, nous aurons besoin d’un plan clair quant à la manière dont nous allons être en mesure de produire cela. Cela va requérir un programme d’essais adéquat, et certains changements dans la réglementation, qui doivent être faits de manière urgente pour nous permettre de délivrer ce que la discipline requiert."

Pirelli prisonnier du cahier des charges

Pirelli est arrivé en Formule 1 en 2011 avec un cahier des charges qui lui imposait de fournir des pneus à forte dégradation, afin d’assurer deux à trois arrêts pas Grand Prix. Toutefois, cette approche a frustré les pilotes car ils ont eu le sentiment de devoir trop gérer les pneus, et certaines équipes ont fait entendre leur voix car elles estimaient ne pas pouvoir exploiter correctement les performances de leur monoplace.

Face aux critiques, Pirelli est devenu plus conservateur dans son approche, et a dû se défendre seul contre les plaintes provenant du manque d’excitation de certaines courses. C’est pourquoi le manufacturier croit qu’un accord entre les pilotes, les équipes et les instances dirigeantes est exactement ce qui est nécessaire pour avoir un meilleur plan d’avenir. 

"C’est très important de définir ce que veut la discipline", a insisté Hembery. "Nous sommes heureux de fournir exactement ce que tout le monde veut, mais cela demande du temps pour les essais, à effectuer de manière logique et sensible."

Quels essais pour 2017 ?

Pirelli ne cesse de réclamer la possibilité de mettre en place un programme d’essais suffisamment important pour se préparer aux changements qui auront lieu en 2017, avec des pneus plus larges. Jusqu’à présent, aucun accord n’a été trouvé concernant la voiture que Pirelli pourrait avoir à sa disposition, et ce sujet sera également discuté la semaine prochaine. 

"Tout ce que nous voulons, c’est de la clarté de la part des principaux intéressés au sujet de ce qu’ils veulent, et nous voulons leur dire de quoi nous avons besoin pour le faire", a précisé Hembery. "Nous avons déjà expliqué que nous voulions 30’000 km d’essais, et nous serons satisfaits si nous pouvons débuter avec une vieille Toyota ou une Lotus combinée à un châssis modifié plus tard cette année, afin de confirmer le travail que nous avons pu faire."