Des plaintes sur le Safety Car ? "Ce truc est là pour les ralentir"
Charlie Whiting, le directeur de course de la FIA, a tenu à réagir à certaines plaintes de pilotes sur la vitesse du Safety Car, après le Grand Prix d'Azerbaïdjan.
Photo de: Glenn Dunbar / Motorsport Images
Pris par ses pneus froids et un freinage optimiste lors de la dernière relance de la course après la neutralisation par la voiture de sécurité, Sebastian Vettel a perdu gros lors du GP d'Azerbaïdjan. Après l'épreuve, l'Allemand a fait référence, sur le ton de l'humour, au fait que le Safety Car n'avait pas été assez rapide, n'offrant pas suffisamment de rythme pour faire chauffer les pneus.
"Je disais qu'à un moment le Safety Car devrait accélérer parce que c'était assez difficile, au niveau des pneus, de les garder en température. Donc peut-être qu'après tant d'années avec Mercedes, il serait bien d'avoir un Safety Car Ferrari..."
Une critique à peine voilée, rejoignant une communication de Romain Grosjean peu avant son accident, qui n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd puisque Charlie Whiting, directeur de course de la FIA, a réagi.
"C’est une demande permanente des pilotes de rendre le Safety Car plus rapide, pas seulement pour qu’il soit piloté plus vite mais pour en faire une voiture plus rapide. Chaque année, nous essayons de le rendre un petit peu plus rapide, mais à quelle vitesse voulez-vous aller ? Ce truc est là pour les ralentir."
"Ils se plaignent tous des pneus froids et des freins froids, mais c’est la même chose pour tout le monde et il faut juste qu’ils pilotent en conséquence : s’ils ont moins de grip, il faut qu’ils aillent un peu moins vite jusqu’à ce qu’ils aient plus d’adhérence."
Whiting de rappeler que, dans un cas comme celui de Bakou, le Safety Car peut aussi avoir pour mission de ralentir encore plus la fil des voitures afin de protéger le personnel qui travaille en piste. "Je sais que ce n’est probablement pas très plaisant pour les pilotes d’avoir à composer avec cela, mais c’est fait pour les ralentir et pour contrôler les voitures."
"C’est pour cela que nous avons utilisé le Safety Car, par exemple, en passant à côté des commissaires qui s’occupaient de la voiture de Grosjean. Nous ne pouvions pas compter sur les pilotes pour qu’ils aillent aussi lentement en passant sur le lieu de cet incident ; c’est à cela que le Safety Car sert."
Quant à la longueur de l'intervention de la voiture de sécurité, il explique : "Je ne pense pas qu’il y avait quoi que ce soit d’incorrect concernant la longueur de l’intervention du Safety Car, personnellement. Il est rentré dès qu’il a pu."
"Nous avons permis aux voitures [des retardataires] de revenir dans le tour, ce qui est une exigence. À ce moment-là, Grosjean a eu son accident, donc nous avons laissé le Safety Car un petit peu plus longtemps. Il a fallu un peu de temps pour dégager la voiture parce qu’il s’agissait d’un endroit où intervenir était très difficile."
"Je ne pense pas que nous aurions pu faire plus court dans ces circonstances. Quand le Safety Car a été relancé, nous étions plutôt confiants dans le fait que tout était bon en piste. Donc je suis parfaitement à l’aise avec les décisions qui ont été prise concernant l’intervention du Safety Car."
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