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Les cinq performances F1 les plus mémorables en 2022

Les performances de qualité n'ont pas manqué au cours de la saison 2022 de Formule 1. Nos reporters F1 ont sélectionné les performances les plus marquantes de chaque pilote et ont choisi leurs cinq favorites après une nouvelle année passée à les observer de près.

Charles Leclerc, Ferrari F1-75, Max Verstappen, Red Bull Racing RB18

Photo de: Andy Hone / Motorsport Images

Un calendrier record de 22 Grands Prix a offert aux pilotes de Formule 1 de nombreuses occasions d'impressionner cette saison. Mais certaines performances dominicales ont été plus intéressantes que d'autres. Lorsque les week-ends risquaient d'être gâchés par des pénalités sur la grille, certains pilotes ont défié les probabilités en remontant haut dans la hiérarchie. D'autres ont brillé dans des machines parfois inférieures. Ou, dans le cas de Max Verstappen et Charles Leclerc, ont exercé une domination pure et simple sur leurs rivaux.

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Lorsqu'il s'agit de choisir les cinq meilleures performances de 2022, il y a toujours des victimes. Motorsport.com ne fait pas dans les longues mentions honorables, il n'y avait donc pas de place pour le comeback de Sebastian Vettel après un arrêt au stand raté aux États-Unis. De même, Lando Norris n'a pas été retenu, bien qu'il ait mené la McLaren MCL36 en difficulté vers le seul podium de l'année non entièrement composé de Mercedes, Ferrari et/ou Red Bull à Imola, et qu'il se soit battu contre une angine pour marquer des points en Espagne. Et, bien que cela lui ait valu un baquet AlphaTauri pour 2023, vous ne trouverez pas non plus de Nyck de Vries se classant neuvième à Monza.

Nous avons pensé que les cinq performances suivantes méritaient encore plus d'être mises en lumière.

Alex Albon - GP d'Australie (10e)

Albon a pleinement utilisé sa stratégie inhabituelle pour hisser la récalcitrante Williams à un rare position dans les points à Melbourne.

Albon a pleinement utilisé sa stratégie inhabituelle pour hisser la récalcitrante Williams à un rare position dans les points à Melbourne.

Après des débuts discrets pour son retour en F1 avec Williams, Alex Albon a illuminé la fin d'une course dominée par Charles Leclerc.

Lors des qualifications, Albon aurait pu passer la Q1 s'il avait réalisé ses meilleurs secteurs avant l'accrochage entre Lance Stroll et Nicholas Latifi. Il a cependant été disqualifié car sa FW44 n'a pas été en mesure de fournir un échantillon de carburant suffisant aux commissaires. Les prédictions d'avant-course semblaient "un peu tristes", déclarait un Albon condamné à partir dernier, et il a donc opté pour une stratégie très conservatrice à un seul arrêt, avec un premier relais de 57 tours en pneus durs, tout en subissant la pression au sein du peloton après ne pas être rentré au stand pendant la VSC ou les périodes de Safety Car.

Albon a été en mesure de maintenir ses pneus depuis l'arrière du peloton au début de la course, et cela a porté ses fruits plus tard ; il a roulé dans les points à partir de la moitié de la course profitant des arrêts de ses concurrents. Grâce à la bonne tenue de ses gommes, le rythme d'Albon a été si bon qu'il a pu suivre les McLaren et se détacher de son poursuivant Esteban Ocon dans les derniers instants.

Il s'est arrêté à un tour du but, passant de la septième à la dixième place, définitivement acquise lorsque Zhou Guanyu a perdu toute chance de décrocher le dernier point en commettant une erreur au virage 2 du dernier tour après que la Williams soit ressortie des stands devant lui. AK

George Russell - GP d'Espagne (3e)  

Russell a tenu tête à Verstappen pendant plusieurs tours sur le chemin d'une belle troisième place à Barcelone.

Russell a tenu tête à Verstappen pendant plusieurs tours sur le chemin d'une belle troisième place à Barcelone.

Si vous prenez toutes les courses dans leur ensemble, George Russell a atteint son apogée au Brésil. Mais sa course du dimanche à Interlagos n'a consisté qu'à mener. Son œuvre en Espagne a fait appel à un éventail de compétences beaucoup plus large. Mercedes était alors encore en train de dompter la W13 et, plutôt que de rivaliser avec Ferrari et Red Bull, il fallait surtout faire attention à ce qu'Alpine ne le surpasse pas aussi.

Mais ça, personne ne l'a dit à Russell. Il s'est immédiatement placé devant Carlos Sainz en troisième place avant de réaliser un sauvetage lorsqu'il a été touché par Sergio Pérez.

Puis, alors que Max Verstappen remontait après une sortie dans les graviers, Russell a défendu bec et ongles. La Red Bull souffrait d'une défaillance intermittente du DRS, mais l'aide au dépassement fonctionnait bien lorsque le Néerlandais a essayé de se jeter dans le virage 1. Puis, alors que la piste serpentait vers la gauche, Russell a brillamment riposté pour reprendre l'avantage. Verstappen dira plus tard avoir apprécié ce duel prolongé. 

Cette immense résistance s'est avérée carrément gênante pour Red Bull. Les deux pilotes ont dû s'arrêter pour trouver de l'air libre et des consignes d'équipe ont été imposées à Pérez, qui a reçu l'ordre de rester derrière après avoir échoué à doubler la Mercedes. Russell a dû gérer la hausse des températures en fin de course mais a tout de même décroché un podium bien mérité. Toto Wolff était dithyrambique : "Son pilotage était incroyable ; une grande star en devenir." MK

Charles Leclerc - GP d'Autriche (1er) 

Leclerc a défait Verstappen en le dépassant à trois reprises pour signer ce qui s'est avéré être sa dernière victoire de 2022 en Autriche.

Leclerc a défait Verstappen en le dépassant à trois reprises pour signer ce qui s'est avéré être sa dernière victoire de 2022 en Autriche.

Lorsque Charles Leclerc a triomphé sur le terrain de Red Bull début juillet, peu de gens imaginaient qu'un pilote Ferrari ne monterait pas à nouveau sur la plus haute marche du podium en 2022. Cela en dit long sur la façon spectaculaire dont la quête du titre par la Scuderia s'est effondrée. Mais les fissures étaient déjà visibles avec des arrêts aux stands lents, une stratégie défaillante et des moteurs fragiles. C'est pourquoi l'excellence de Leclerc en Autriche a été si significative. La course à la couronne des pilotes n'était pas terminée, Max Verstappen n'allait pas faire cavalier seul – du moins le croyait-on. 

Après une modeste deuxième place lors du sprint, Leclerc a rebondi avec force le lendemain. Il a eu le rythme nécessaire pour dépasser son rival pas moins de trois fois. Certes, Verstappen lui a laissé suffisamment de place – peut-être parce que ce n'était pas Lewis Hamilton dans l'autre voiture. Ou peut-être a-t-il admis à quel point Leclerc était plus rapide, et qu'il était donc inutile de résister.

La prestation du Monégasque mérite une reconnaissance supplémentaire parce qu'il s'est retrouvé sans appui venu de l'arrière après la combustion de la Ferrari de Carlos Sainz, et pour la façon dont il a réussi à gérer un accélérateur qui "collait." Ainsi, au volant de sa F1-75 déjà très nerveuse, il arrivait beaucoup trop vite dans les virages. Pourtant, il a gardé la voiture sur la piste pour accomplir une performance de virtuose. MK

Max Verstappen - GP de Belgique (1er) 

Personne n'a pu priver Verstappen d'une nouvelle victoire à Spa, malgré un départ en 14e position.

Personne n'a pu priver Verstappen d'une nouvelle victoire à Spa, malgré un départ en 14e position.

Le Champion a accouché de sept ou huit performances qui venaient tout droit du haut du panier. Malgré cela, celle de Spa est indiscutable ; lui-même la considère comme sa plus belle. Alors que Ferrari avait diminué la puissance de son moteur et que la RB18 de Red Bull avait été mise au régime pendant l'été, Max Verstappen a été, indépendamment de tout cela, stupéfiant.

Les pénalités tactiques de l'ère hybride sont apparues sur ce circuit, où les dépassements pour compenser sont plus simples. Bien qu'il ait signé le meilleur temps avec 0"6 d'avance, Verstappen a été relégué à la 14e place sur la grille et était préparé à une journée de limitation des dégâts.

Toutefois, après avoir gagné trois places à la sortie de La Source, il a commencé à effacer ses concurrents avec facilité. La pression de son poursuivant Charles Leclerc a rapidement été éliminée lorsque, dans la poussière du premier tour, un tear-off de visière (dont beaucoup ont pensé qu'il appartenait au pilote Red Bull lui-même, mais qui semblait plutôt venir de Lance Stroll) a volé directement dans l'écope de frein de la Ferrari. 

Le DRS l'a également aidé, mais – parmi de nombreux temps forts – il a savamment passé Alex Albon dans Bruxelles. Incroyablement, au 12e des 44 tours, son ascension était terminée. Verstappen a pris la tête, a terminé avec 17,8 secondes d'avance sur son équipier Sergio Pérez, deuxième au départ, et 27 secondes sur le poleman Carlos Sainz. Une domination pure et simple. MK

Fernando Alonso - GP des États-Unis (7e) 

Alonso s'est remarquablement remis en selle après avoir été envoyé dans les airs par Stroll.

Alonso s'est remarquablement remis en selle après avoir été envoyé dans les airs par Stroll.

La performance d'Austin n'était pas parfaite pour plusieurs raisons, la première étant que Fernando Alonso s'est qualifié derrière l'Aston Martin plus lente de Lance Stroll en Q3. Ensuite, au départ, il a laissé Charles Leclerc le contourner par l'extérieur au virage 5, alors que les deux pilotes commençaient à remonter suite à leur pénalité sur la grille.

Alonso s'est battu contre Pierre Gasly et Stroll au début du deuxième relais, après avoir gagné des places en s'arrêtant sous voiture de sécurité. Il a dépassé l'AlphaTauri dans le premier virage après la relance et, quelques secondes plus tard, il s'est rapproché de l'Aston dans la longue ligne droite arrière. Le terrible coup de volant de Stroll a envoyé le nez de l'Alpine dans le ciel et elle a ensuite heurté le rail du côté gauche. 

C'est ce qu'Alonso a fait ensuite qui lui vaut sa place dans cette liste. Il a ramené l'Alpine endommagée dans les stands pour monter des pneus durs neufs, un nouvel aileron avant et effectuer une évaluation des dommages, puis il est reparti de la 17e place dans la file après la voiture de sécurité pour finir septième ; plus haut que sa position au moment d'attaquer Stroll. Une intervention des commissaires a suivi en raison de la perte de son rétroviseur, mais la septième place lui a finalement été rendue. AK

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