Actualités

Pneus 2020 : derniers tests avec Ocon, Pirelli veut plus de temps

Pirelli entre dans la phase finale des essais piste pour définir ses pneus 2020, mais fait tout pour obtenir d'avantage de temps via une séance d'essais supplémentaire.

Valtteri Bottas, Mercedes AMG W10

Steven Tee / Motorsport Images

Esteban Ocon sera demain au volant de la Mercedes sur le Circuit Paul Ricard, où Pirelli testera théoriquement une dernière fois ses pneus prototypes pour la saison 2020. Théoriquement, car le manufacturier espère encore obtenir l'organisation d'essais supplémentaires début octobre, afin de disposer de plus de temps pour répondre aux changements voulus par la F1 sur le comportement des gommes de la saison prochaine. 

Jeudi et vendredi, c'est un test "à l'aveugle" qui aura lieu, c'est-à-dire que Mercedes ne saura pas quelles gommes seront chaussées. Ce roulage est censé être le dernier avant celui qui réunira toutes les équipes à Abu Dhabi après le dernier Grand Prix de la saison, et qui fera office de validation des enveloppes 2020. Au Castellet, Pirelli mènera deux programmes de front puisque Sergey Sirotkin sera également en piste avec une Renault modifiée, afin de tester les pneus 18 pouces pour la saison 2021. 

Lire aussi :

Avec ce double tableau de marche et des délais serrés à tenir, Pirelli fait face à un casse-tête et a demandé de la souplesse pour parvenir à tenir les objectifs. Cependant, pour qu'une séance d'essais supplémentaire puisse avoir lieu, il faut un accord unanime des équipes, qui n'a pas été trouvé lors des discussions menées le week-end dernier en marge du Grand Prix d'Italie, à Monza. Le sujet pourrait revenir sur la table dès jeudi, à l'occasion d'une réunion à Genève dont l'ordre du jour est avant tout l'horizon 2021. 

Les écuries tiraillées sur le sujet

Des pneus Pirelli

En cas de nouvel échec des négociations, l'autre possibilité pour Pirelli sera de tester ses pneus prototypes 2020 lors des séances d'essais libres du vendredi. Le risque, si la firme de Milan ne dispose pas de suffisamment de roulage, est de ne pas atteindre l'objectif qui lui a été fixé pour fournir des pneus avec une dégradation moins élevée dès l'an prochain. 

"Nous allons discuter jeudi à Genève d'un certain nombre de sujets liés aux pneus", confirme à Motorsport.com Mario Isola, directeur de Pirelli F1. "Je serai dans la discussion, donc nous expliquerons exactement ce que nous faisons, ce que nous pouvons accomplir, et ce que nous pouvons faire. Au moins, nous avons l'opportunité d'expliquer ce que nous faisons de notre côté. Les essais de cette semaine au Paul Ricard sont fixés, et nous allons poursuivre le développement pour finaliser les pneus 2020."

"La réunion a lieu le 12 septembre, nos essais le 12 et le 13, donc après la réunion j'espère que nous aurons un accord autour des pneus 2020, puis nous sélectionnerons les meilleurs prototypes pour aller dans le sens des attentes établies. Nous avons débuté assez tard dans l'année la discussion sur les objectifs, et nous avions déjà commencé notre développement. Alors si nous voulons atteindre quelque chose de différent par rapport à ce que nous avons actuellement, nous devons aussi prendre en considération le fait d'avoir des essais supplémentaires."

Pour les équipes, répondre favorablement à cette demande est délicat compte tenu du planning très chargé au mois d'octobre, avec des Grands Prix extra-européens. Si des tests ont lieu, chacun veut avoir la garantie que l'équité ne sera pas mise à mal. "Nous savons que Pirelli a besoin de plus de temps d'essais", admet auprès de Motorsport.com Cyril Abiteboul, directeur général de Renault. "Je pense qu'il est important que nous trouvions une manière de le faire, mais aussi que ce soit équitable pour tous les concurrents. C'est une situation un peu frustrante, mais dans l'immédiat, nous devons être unis pour soutenir Pirelli de manière à avoir un produit qui soit spectaculaire, sûr et approprié pour la F1. Je crois que nous devons avoir la certitude d'aller vers quelque chose qui améliorera la situation."

Le point de vue est largement partagé par un autre directeur d'équipe français, en l'occurrence Frédéric Vasseur. "Nous devons les soutenir", insiste également le patron de l'écurie Alfa Romeo. "Mais nous devons d'un autre côté tenir compte du fait qu'il faut que ça se fasse de manière juste, sans que ça aide trop une équipe. Si nous voulons tester les pneus, ce sera peut-être aux alentours d'octobre, et la majorité des équipes n'ont pas les ressources pour faire une session en Europe. Il est certain que nous ne pouvons pas le faire."

Propos recueillis par Adam Cooper  

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Toujours en construction, Renault F1 a perdu de l'argent en 2018
Article suivant La FIA ne craint pas un pilotage de plus en plus dangereux

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France