Formule 1 GP d'Autriche

Pourquoi Alonso et Alpine ont échappé à une pénalité

Fernando Alonso a dû s'arrêter deux fois en deux tours au Red Bull Ring, à cause d'une roue légèrement desserrée. La responsabilité des mécaniciens Alpine n'était toutefois pas en cause.

Fernando Alonso, Alpine A522

C'est une nouvelle belle prestation qu'a livrée Fernando Alonso au Grand Prix d'Autriche, même si celle-ci a bien failli ne pas être récompensée. Le pilote Alpine s'élançait du fond de grille après une panne de son unité de puissance qui l'a empêché de participer au sprint mais a mené une course solide pour remonter jusqu'au sixième rang au moment de la neutralisation de l'épreuve par la voiture de sécurité virtuelle, provoquée par l'abandon de son compatriote Carlos Sainz.

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Encore fallait-il chausser les pneus mediums après deux relais en durs, et Alonso a profité de la VSC pour ce faire, mais il a effectué un nouvel arrêt un tour plus tard, lors duquel il a été équipé d'un second train de mediums. "Oui, pour m'amuser davantage et faire plus de dépassements !" plaisante l'Ibère.

"Nous sommes rentrés au stand sous VSC et étions bien partis pour finir sixième, car j'étais juste derrière Lando [Norris] en pneus neufs, il était très facile de les dépasser et de finir peut-être juste derrière Esteban [Ocon], ce qui aurait été incroyable pour l'équipe : cinquième et sixième, surtout en partant dernier ! Et j'ai senti d'énormes vibrations dans les pneus juste après le premier secteur, alors nous avons décidé de rentrer au stand à nouveau. Je suis ressorti 14e à neuf tours de la fin et je suis remonté à la dixième place."

Fernando Alonso, Alpine F1 Team

Fernando Alonso (Alpine)

Il s'avère que la roue avant gauche de l'Alpine A522 était desserrée, ce qui a entraîné une enquête des commissaires pour savoir si les mécaniciens de l'écurie franco-anglaise avaient renvoyé la monoplace en piste dans une condition dangereuse, mais les conclusions de l'investigation se sont avérées favorables.

"Les commissaires ont revu plusieurs angles de vidéo de l'arrêt au stand, notamment les caméras de télésurveillance de la voie des stands et surplombant la zone de l'arrêt au stand, ainsi que les caméras embarquées de la monoplace", indique le rapport de la direction de course. "Rien dans les vidéos n'indique que l'arrêt au stand n'a pas été normal : la roue semble être complètement accrochée et serrée. Le team manager a rapporté que le mécanicien responsable de cette roue avait rapporté que tout paraissait normal, et son langage corporel paraît effectivement complètement normal sur la vidéo. Rien ne semble clocher jusqu'à l'approche du virage 3, où la roue se dégage légèrement de la voiture, de très peu."

"Peu après le virage 3, le pilote déclare à la radio qu'il va devoir rentrer au stand à nouveau. Interrogé par son équipe, le pilote rapporte simplement qu'il doit rentrer au stand à nouveau. Lors de l'audience, le pilote a déclaré ne pas pouvoir voir la jante de la roue et avoir simplement senti une petite vibration. Cela correspond à la vidéo, dans la mesure où le mouvement du pneu était à peine perceptible. Après être arrivé dans la voie des stands, le pilote a demandé : 'Vérifiez l'avant gauche'. Lors de l'audience, il a déclaré que la sensation était pire quand il tournait à droite que quand il tournait à gauche, mais qu'il n'y avait quand même rien d'évident depuis son point de vue."

"Après la course, la roue avant gauche avec le pneu et l'essieu a été inspectée par le délégué technique et le directeur des affaires techniques en monoplace. Ils ont rapporté aux commissaires que les dégâts sur la roue et l'essieu correspondaient à une défaillance de pièces, très probablement survenue après la sortie des stands."

Alonso est en tout cas enthousiasmé par le niveau de performance affiché lors de cette épreuve, où il a multiplié les dépassements et pris la troisième place du classement au temps moyen des dix meilleurs tours (aidé par son dernier relais en mediums quand la plupart étaient en durs).

"C'était une course délicate, au début nous étions tous dans un train DRS et il était relativement difficile de dépasser, mais je me sentais largement plus rapide que les voitures autour. D'une certaine manière, je suis donc très satisfait et enthousiasmé par les performances de la voiture, car les voitures avec lesquelles nous nous battons d'habitude étaient vraiment lentes par rapport à notre rythme. C'est très bon signe", conclut celui qui est toujours dixième du championnat des pilotes, avec 29 points au compteur.

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