Pourquoi Mercedes a remplacé l'aileron de Hamilton en Autriche

Changer d'aileron avant lors du Grand Prix d'Autriche a coûté un temps précieux à Lewis Hamilton, mais prendre une autre décision se serait révélé plus dommageable encore.

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W10

Photo de: Steve Etherington / Motorsport Images

Alors que le Grand Prix d'Autriche s'est avéré particulièrement difficile pour Mercedes en raison d'une surchauffe moteur difficile à contenir, Lewis Hamilton s'est compliqué la tâche dimanche dernier lorsqu'il a endommagé son aileron avant. Durant son premier relais, les passages répétés sur le vibreur du virage 10 ont provoqué des dégâts sur cet élément, entraînant un choix cornélien pour son équipe.

"Il passait sur le vibreur au virage 10 et l'ajusteur de flap s'est cassé", révèle le directeur de l'ingénierie piste de l'écurie, Andrew Shovlin. "C'est ce que nous utilisons pour modifier l'angle des flaps à gauche à et à droite de l'aileron, ce qui change la quantité d'appui aérodynamique produite. C'est l'outil principal pour les pilotes et les ingénieurs afin d'équilibrer la voiture."

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À l'approche de l'unique arrêt au stand, Mercedes a finalement opté pour un remplacement de l'aileron avant, contraignant le quintuple Champion du monde à s'immobiliser 11 secondes et lui coûtant au moins la quatrième place. Mais le temps perdu aurait été bien plus significatif s'il avait terminé le Grand Prix avec son aileron abîmé. Hamilton a finalement terminé cinquième, à 22"8 du vainqueur, Max Verstappen.

"Il y a deux choses dont nous discutions", précise Andrew Shovlin. "En le faisant rentrer, est-ce que l'on optait pour l'angle maximum possible de l'autre côté [de l'aileron] afin d'améliorer l'équilibre, ou est-ce que l'on changeait le nez. On regardait les relevés dont nous disposions pour cet aileron, en essayant de comprendre s'il y avait la portée pour le faire, en ajoutant juste plus d'aileron de l'autre côté de la voiture, et il était clair que ce ne serait pas suffisant. Nous devions donc profiter de l'arrêt au stand, soit environ huit secondes supplémentaires, mais dans l'ensemble cela [lui] permettait d'être plus rapide sur la totalité de la course, car sinon il aurait été plus lent d'au moins une demi-seconde par tour."

"Nous faisons des entraînements aux arrêts au stand chaque jour durant les week-ends de Grand Prix, et nous faisons habituellement deux entraînements aux changements d'aileron avant à chaque fois. Ce n'est pas quelque chose que nous faisons souvent en course, probablement une ou deux fois dans l'année. C'est quelque chose de difficile, c'est assez lourd, assez grand désormais, et il faut coordonner ça avec le changement des roues qui a lieu en même temps. Mais on s'assure que les gars soient tous prêts pour ça, de façon à pouvoir le faire comme dimanche dernier. Nous savons combien de temps ça prend et nous savons que nous pouvons le faire de manière fiable."

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W10, au stand

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