Pourquoi Bottas n'arrivait pas à dépasser à Imola

Valtteri Bottas a connu une course fort médiocre à Imola, mais d'après l'écurie Mercedes, cette contre-performance a plusieurs causes.

Valtteri Bottas, Mercedes

Valtteri Bottas, Mercedes

Steve Etherington / Motorsport Images

Le contraste était énorme au Grand Prix d'Émilie-Romagne : tandis que Lewis Hamilton pourchassait Max Verstappen pour la victoire, Valtteri Bottas végétait au neuvième rang, coincé derrière l'Aston Martin de Lance Stroll et incapable de la dépasser. À tel point que le Finlandais a perdu pas moins de 82 secondes sur son chef de file en 24 boucles (soit 3,4 secondes au tour) et s'est fait prendre un tour avant même la mi-course.

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Hamilton est pourtant parvenu à multiplier les dépassements lors de la seconde moitié de l'épreuve après sa sortie de piste à Tosa, jusqu'à remonter au deuxième rang, mais d'après Andrew Shovlin, directeur de l'ingénierie piste chez Mercedes, les cas des deux pilotes ne sont pas comparables, notamment en raison des conditions météo différentes.

"Il y a quelques différences clés, en particulier le fait que Valtteri peinait à se rapprocher des autres voitures en pneus intermédiaires", analyse Shovlin dans son débriefing vidéo de la course d'Imola. "Il manquait de température, et ce manque de température – surtout au début de la course – s'est simplement manifesté par un manque d'adhérence. Surtout, quand Valtteri se rapprochait suffisamment pour dépasser, l'adhérence chutait à l'avant, il sous-virait et n'était pas vraiment en mesure de suivre de suffisamment près pour dépasser."

"L'autre facteur est que lors de cette phase en intermédiaires, le DRS n'était pas activé, et quand on peut déclencher le DRS dans l'aspiration, on gagne environ six dixièmes de seconde grâce à l'effet combiné de ces deux choses-là. C'est quelque chose qui n'était pas disponible pour Valtteri à ce stade et qui l'a été pour Lewis plus tard. Mais le facteur crucial était vraiment l'équilibre de la voiture, le sous-virage qu'il subissait quand il se rapprochait et le fait qu'il ne pouvait pas suffisamment réduire l'écart pour lancer une attaque."

La course de Bottas s'est finalement achevée de manière spectaculaire lorsqu'il a été attaqué par la Williams de George Russell, attaque qui a vu les deux monoplaces s'accrocher à plus de 300 km/h. Dès la fin de la course, Toto Wolff ne s'est pas privé de souligner les conséquences financières de ce crash dans le contexte du plafond budgétaire, et il semble que la Mercedes accidentée soit difficilement récupérable.

"Si nous aimons énormément notre voiture, nous aimons Valtteri davantage, et il s'est heureusement tiré de l'impact sans grand-chose de plus qu'une contusion au genou", se satisfait Shovlin. "Mais c'était un gros accident, nous avons vu des pointes à 30 g lors de son embardée contre les murs et à travers la piste."

"Malheureusement, la voiture ne s'en est pas si bien tirée. Elle est grandement endommagée. Nous sommes parvenus à en rapporter une grande partie au Royaume-Uni, nous avons l'unité de puissance à Brixworth, où elle est en train d'être analysée et inspectée avec soin. Nous pourrions être en mesure de sauver certaines pièces. Malheureusement, une grande partie est trop endommagée pour être réparée, et nous étudions un plan logistique pour tenter d'avoir suffisamment de pièces à Portimão, pour nous assurer de pouvoir faire rouler les deux voitures avec la bonne spécification." C'est le week-end du 2 mai qu'aura lieu le Grand Prix du Portugal.

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