Priorité vitesse de pointe pour Alpine au Canada ?

Selon Fernando Alonso, Alpine pourrait s'inspirer de la configuration aérodynamique "extrême" de Bakou pour les réglages du Grand Prix du Canada.

Esteban Ocon, Alpine A522, Fernando Alonso, Alpine A522

Photo de: Andy Hone / Motorsport Images

Leur position au classement du Grand Prix d'Azerbaïdjan ne le montre pas vraiment mais les Alpine de Fernando Alonso et Esteban Ocon ont fait partie des voitures les plus rapides du week-end sur la longue ligne droite du circuit de Bakou : en raison des caractéristiques de la piste, qui allie portions lentes et rapides, l'équipe française a adopté des réglages privilégiant la vitesse de pointe au détriment des performances en virage.

Pari risqué, mais pari payant ? Si Alpine a réussi à placer ses deux F1 dans les points et qu'Alonso a égalé son meilleur résultat de la saison, une septième place, les pilotes de la voiture bleue ont également souffert des conséquences d'une telle philosophie aérodynamique.

"Nous avons couru avec le réglage qui nous paraissait être le meilleur", a indiqué Alonso, interrogé par Motorsport.com. "J'ai dépassé Stroll et Bottas quand je suis sorti des stands avec des pneus neufs. Ça n'a pas été trop difficile de dépasser, et personne ne m'a dépassé. Personne ne m'a doublé, ils ouvraient le DRS mais je restais devant ! Bien sûr, si vous nous comparez aux autres, nous étions rapides dans les lignes droites et un peu lents dans les virages, et nous avions probablement une dégradation des pneus plus importante."

Ocon, classé dixième, s'est montré quant à lui plus dubitatif sur le choix fait par Alpine. "C'était assez impressionnant de voir à quel point on gagnait du temps en ligne droite, mais aussi à quel point on en perdait dans les virages. Nous devons nous pencher sur ça pour voir si ça a payé ou non. Mais, clairement, nous étions un peu en difficulté dans cette course", a-t-il expliqué à Motorsport.com.

Les deux pilotes sont néanmoins tombés d'accord sur un point : Alpine doit se servir des leçons du GP d'Azerbaïdjan pour parfaire ses réglages pour la manche du Canada, qui se tient ce week-end. Les circuits de Bakou et Montréal partagent quelques traits communs, notamment une longue ligne droite, et dans un peloton particulièrement compact, Alpine n'a pas le droit à l'erreur.

"On verra quelle configuration on utilisera au Canada, peut-être pas celle [de Bakou] parce qu'elle était assez extrême, mais notre voiture aime avoir peu d'appui donc je pense que nous ne serons pas pénalisés", a estimé Alonso. "[Au GP d'Azerbaïdjan], MercedesAlphaTauri, McLaren, Aston Martin et nous étions tous en un dixième durant les qualifications. Je m'attends à quelque chose de similaire au Canada, et pour être devant ce groupe, vous devez avoir le réglage parfait, et ce que nous voulons pour le Canada."

Et à Ocon d'ajouter : "Je pense que [le GP du Canada] sera un challenge différent. Les lignes droites sont plus courtes, même si elles sont assez longues là-bas, et il faut passer davantage sur les vibreurs. C'est aussi un circuit assez bosselé. Ça va être intéressant parce que nous n'y sommes pas allés depuis longtemps. Nous savons qu'il y fait très froid en hiver et assez chaud en été, donc nous ne savons pas comment le tarmac a évolué. Espérons que ce ne sera pas trop mauvais, parce qu'avec ces voitures, les passages en ligne droite seront très impressionnants à regarder."

Propos recueillis par Adam Cooper

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