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Les progrès de Renault ont amplifié l'amertume de perdre Ricciardo

Le départ de Daniel Ricciardo chez McLaren a d'abord suscité beaucoup de regrets chez Renault, alors que la progression de l'écurie française se concrétise par de bons résultats en piste cette année.

Daniel Ricciardo, Renault F1 Team R.S.20

Photo de: Andy Hone / Motorsport Images

Quand Daniel Ricciardo a choisi avant même le début de saison de saisir l'opportunité offerte par McLaren pour 2021, le clan Renault a d'abord grincé des dents. Un peu plus d'un an après avoir frappé fort en s'attachant les services du pilote australien, le Losange voyait lui échapper l'un des piliers de son projet sportif et technique, censé faire passer un cap à la structure d'Enstone. Cyril Abiteboul n'a pas caché à l'époque que le timing choisi par le pilote australien, lié à Renault jusqu'à fin 2020, n'était pas celui espéré en interne. Dès juillet, le constructeur français a finalement retrouvé chaussure à son pied en concrétisant le retour de Fernando Alonso pour l'an prochain, redonnant confiance et sourire au patron de la future écurie Alpine. Si celui-ci accusait le coup au printemps, c'est parce qu'il sentait les progrès venir, ce qui se confirme en piste depuis plusieurs Grands Prix.

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"Je pense que tout le monde a pu ressentir la frustration, ainsi que ma propre frustration, quand l'annonce a été faite", concède Cyril Abiteboul auprès de Motorsport.com. "Et soyons francs, j'avais le sentiment que ça arrivait [cette progression], que l'équipe avait fait un pas en avant et que la voiture serait meilleure. Et puis il y avait encore plus de choses à venir, avec lesquelles il [Ricciardo] n'a pas encore piloté."

"Je connaissais les chiffres, mais le problème c'est que ce n'est pas qu'une question de chiffres. Je sais qu'on lui a promis beaucoup de choses par le passé, pas seulement nous mais aussi sa précédente écurie. Daniel se base beaucoup sur les émotions, mais il a clairement franchi un cap. Il a énormément gagné en confiance avec l'équipe et avec la voiture. Les relations avec son ingénieur de course sont très, très fortes. Nous voyons tout cela, ça porte enfin ses fruits."

Si la première campagne de Ricciardo chez Renault a tourné à la désillusion, l'exercice 2020 est en effet d'un autre acabit. Le pilote australien pointe aujourd'hui au sixième rang du championnat, à deux points de la quatrième place, et il a terminé à trois reprises au pied du podium en course. Abiteboul veut retenir les leçons de cet épisode en bâtissant davantage sur le long terme, ce que n'est pas encore parvenu à faire Renault avec un duo de pilotes depuis son retour en tant qu'écurie d'usine en 2016.

"C'est une réalité, quand vous changez de pilote, vous faites un pas en arrière avant d'en faire un en avant", constate-t-il. "Nous le voyons cette année. C'est quelque chose que nous aimerions vraiment faire à l'avenir : clairement apporter de la stabilité. La première année, c'est toujours en quelque sorte un investissement avant les suivantes. Nous devons avoir des cycles plus longs avec nos pilotes si nous voulons progresser."

Propos recueillis par Jonathan Noble

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