Interview

Prost - C’est en étant unis que Red Bull et Renault résoudront leurs problèmes

Les camions Red Bull Racing et Renault Sport F1 dans le paddock

Photo de: XPB Images

Daniel Ricciardo et sa Red Bull Racing RB11 qui fume
Alain Prost
Christian Horner, Red Bull Racing
Le logo Renault Sport F1
Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB11 stoppée sur le circuit
Le moteur Renault Energy F1 2015

Christian Horner, Helmut Marko, Adrian Newey : les grands noms de chez Red Bull Racing ont eu des mots durs, à Melbourne, devant les caméras, au moment de décrire les performances de Renault Sport F1.

La première épreuve de la saison a montré des fissures sportives apparentes chez le motoriste français, qui semble avoir accusé un retard encore plus important sur Mercedes que l’an dernier, au grand désespoir des représentants de l’équipe Quadruple Championne du Monde qui pointe l’attention médiatique des difficultés rencontrées sur son fournisseur.

Si Alain Prost, ambassadeur Renault, comprend la frustration de Red Bull, le Français estime que le linge sale ne devrait pas être lavé devant les micros et que les grandes déclarations publiques ne font que rendre la situation encore plus compliquée à gérer pour le l’association.

"Par rapport à Renault, c’est évident qu’on savait que ce serait difficile ; peut-être pas autant que ça, mais la performance d’une voiture, c’est vraiment châssis-moteur. Et si on commence à séparer les deux… ce n’est pas la bonne chose à faire", commente Prost au micro de Motorsport.com.

"Renault savent qu’il y a des problèmes. Je pense, et j’espère, que ça va se résoudre assez rapidement, d’ici peut-être une course ou deux. Mais c’est vrai que ça fait deux années un peu compliquées", ne peut que constater le Professeur.

 

 

L’union fait la force ; la désolidarisation n’amène à rien de bon

Horner, Newey et Marko savent disposer d’une tribune médiatique de premier plan et ont choisi un angle de communication publique agressif à l’encontre de Renault, forçant Rémi Taffin ou Cyril Abiteboul à devoir eux aussi forcer le discours.

"J’aime beaucoup les trois. Je suis très proche des trois", répond Prost. "J’ai ma casquette Renault, donc je trouve que c’est exagéré et je trouve que ce n’est pas bien de le faire publiquement. Voilà. C’est un peu dommage de le faire aussi violemment et publiquement. Maintenant, je peux comprendre la frustration, mais il ne faut jamais séparer les deux [châssis et moteur], car ce n’est jamais positif. Donc ce que j’essaie de voir, c’est que l’équipe mérite beaucoup plus que ce qu’elle a aujourd’hui, mais c’est en étant unis qu’on arrive à résoudre les problèmes ; pas en se désolidarisant".

Les rapports contradictoires concernant ce qu’il pourrait advenir de la relation Red Bull – Renault ne cesseront sans doute d’émerger cette année en raison du passif qui se crée entre les deux entités, qui ont pourtant collecté les lauriers ensemble entre 2010 et 2013. Il se murmure ainsi que Renault considère une prise de participation active dans l’équipe Toro Rosso et envisage un rebranding du team de Faenza pour courir sous ses propres couleurs de nouveau.

 

Oui, Renault envisage ses options

"Je ne ferai pas de commentaire sur le nom d’une équipe, c’est évident. Mais il y a une analyse [en cours]", admet Prost.

"On regarde, dans la mesure où un constructeur comme Renault, qui est présent depuis longtemps en F1, doit, à un moment, voir par rapport à l’investissement qui est fait quel est le meilleur scénario possible si on reste en F1 ou pas –et ils ne font régulièrement-. Ce n’est pas illogique d’avoir la réflexion en ce moment. Mais oui, on regarde les options".

Il faut dire que la visibilité accordée à Infiniti chez Red Bull peut frustrer le Losange, qui aimerait "plus de jaune" sur les autos, selon une expression désormais connue dans le paddock. Renault peut parfois avoir le sentiment que les succès de Red Bull sont associés au génie des entités design et châssis, tandis que les frustrations sont trop souvent rejetées sur le motoriste.

"Oui. Et c’est vrai que pendant quatre ans, Renault a gagné quatre années de suite et on parlait plus de Red Bull que de Renault, donc on peut se poser des questions. Pourquoi le fait-on ?", prévient Prost en conclusion.

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