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Prost et l’échec de Prost GP : "Je le savais depuis le début"

Alain Prost

Alain Prost

Prost Grand Prix

Jean Alesi
Stand Prost
Tomas Enge
Jean Alesi
Jean Alesi
Jean Alesi
Heinz-Harald Frentzen
Luciano Burti
Gaston Mazzacane

A la tête de sa propre écurie de 1997 à 2001, Alain Prost n’évoque que très rarement cette période douloureuse, durant laquelle le projet Prost Grand Prix a vu le jour avant de stagner puis de s’enfoncer peu à peu vers une disparition inéluctable. 

Le quadruple Champion du Monde, qui s’est lancé très tôt dans cette aventure après sa retraite de pilote, révèle que les doutes étaient en fait déjà très profonds dès les premiers mois d’existence de l’équipe. Si les premiers résultats, bâtis sur le rachat de l’équipe Ligier, étaient prometteurs en piste, rien n’avait vraiment débuté comme prévu en coulisses. 

La volte-face de Peugeot

Disparue au terme de la saison 2001, l’écurie Prost Grand Prix constitue un regret pour son fondateur, qui considère que sa plus grosse erreur est tout simplement de s’être lancé dans ce projet. Les dés étaient-ils pipés? Prost évoque en tout cas à quel point il sentait que les vents étaient contraires, et se souvient de la volte-face douloureuse imposée par Peugeot. 

Deux jours avant de signer le contrat, je ne voulais plus le faire.

Alain Prost

"Trois mois après avoir lancé l’équipe, nous avions de très bons résultats et nous étions passés près de remporter une course", raconte Prost dans les colonnes du magazine Auto de la FIA. "Mais à ma famille et mes amis proches je disais : "Je suis mort". Je le savais depuis le début. Je le savais… Je connais trop bien la Formule 1. Je connais trop bien le pays. Alors ma plus grosse erreur… Si j’ai fait une erreur, c’était ça. Il aurait été mieux de de pas le faire. Je n’aurais pas dû prendre la décision de le faire à la dernière minute." 

"Deux jours avant de signer le contrat, je ne voulais plus le faire", assure-t-il. "Mais nous avions un projet avec Peugeot et un contrat pour cinq années avec des moteurs gratuits et beaucoup de développements. Ensuite ils sont revenus deux jours avant de signer et il n’y avait plus que trois années et je devais payer pour le moteur… Au final, j’étais heureux d’arrêter."

Senna avait connaissance du projet

Deux ans et demi plus tôt, Prost avait fait part de ses ambitions de patron d’équipe à son plus grand rival, devenu ami, Ayrton Senna. Une évocation qui laisse évidemment rêveur, alors qu’elle est survenue quelques jours avant le décès tragique du Brésilien en course. 

"C’est amusant, peut-être une semaine avant l’accident [le 1er mai 1994 à Imola] nous discutions au téléphone", révèle Prost. "J’ai dit à Ayrton : "Tu sais, ce serait amusant un jour si j’avais une équipe et tu pourrais être mon pilote". Et nous rigolions de ça. A l’époque nous discutions déjà pour acheter Ligier, au début de l’année 1994. Cela aurait été fantastique, sans aucun doute très bon."

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