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Prost - Je n'ai jamais eu la mentalité française en F1

Souvent dépeint comme un pilote doté de sang-froid et calculateur, facette qui peut parfois apparaître négative, Alain Prost explique qu’il a su se fondre dans l’environnement de la F1 grâce à sa mentalité, proche des Britanniques.

Alain Prost, Williams FW15C Renault

Photo de: LAT Images

Alain Prost, Williams FW15C Renault
Alain Prost, sur la grille
Alain Prost, Ferrari 643
Alain Prost, avec le Renault Sport F1 Team
Alain Prost, dans la McLaren MP4/2B lors de la parade des Légendes
Alain Prost, avec le Renault Sport F1 Team
Le célèbre accident entre Ayrton Senna et Alain Prost au 46e tour
Podium : le vainqueur Alain Prost, McLaren Honda, le second Nigel Mansell, Ferrari, le troisième Riccardo Patrese, Williams Renault, avec le président de la FIA, Jean-Marie Balestre

Restant à ce jour l’unique champion du monde français de la discipline reine, titré à quatre reprises entre 1985 et 1993, Alain Prost avait gagné durant sa carrière le surnom de "Professeur", son approche de la course et sa façon de piloter laissant souvent place à une grande part de calcul et une limitation maximale des risques avec un seul et unique objectif : la victoire finale.

Il est souvent compliqué d’évoquer un quelconque trait attribué aux gens selon leur nationalité, sous peine de tomber dans une généralisation parfois difficile à défendre, mais Prost n’hésite pas à mettre en avant le fait que sa réussite est en partie due à sa propre faculté à se fondre dans l’environnement très britannique de la Formule 1.

"La Formule 1 est un environnement qui est vraiment anglais", souligne Prost dans les colonnes de F1 Racing. "La relation entre les Anglais et les Français est parfois difficile, mais quand ça fonctionne bien, ils travaillent très bien ensemble. Mais ce n’est pas si facile."

"Pour parler de moi, je ne me sens pas Français, je ne me suis jamais senti Français et je pense que c’est la raison pour laquelle j’ai réussi. Mais j’aime vraiment travailler avec les Anglais, les Japonais, les Allemands, les Italiens, les Américains, les Indiens…"

Le quadruple champion du monde estime que les pilotes français n’ont généralement pas la bonne mentalité pour devenir des concurrents de haut niveau, même s’il cite en contre-exemple Didier Pironi, dont le destin a été scellé, dans la course au titre 1982, par un accident terrible lors des essais du Grand Prix d’Allemagne qui l’a empêché de défendre ses chances en fin de saison alors même qu’il était en tête du championnat.

"J’ai parfois trouvé la mentalité japonaise difficile, mais ce n’est pas une question de préférence, et beaucoup de pilotes français n’ont pas réussi à faire la bonne chose pour devenir top pilote de Formule 1 dans ce type d’environnement. Ayant dit cela, bien sûr, Didier Pironi méritait d’être champion du monde chez Ferrari."

"C’est une question de mentalité, de gestion des gens en interne. C’est presque un monde fermé dans lequel il faut entrer. Il faut être accepté. Pour moi, OK, j’étais un ‘frog’ [terme britannique signifiant 'grenouille' mais aussi utilisé pour désigner les Français, ndlr], mais ils savaient que je n’avais pas la mentalité ‘frog’."

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