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Prost - "Je mettrais Sainz à la place de Räikkönen"

Observateur attentif de la Formule 1, où il poursuit son rôle d’ambassadeur pour Renault, Alain Prost n’est pas le premier surpris par le début de saison compliqué que vit Ferrari.

Carlos Sainz Jr., Scuderia Toro Rosso STR11 et Kimi Raikkonen, Ferrari SF16-H en lutte pour une position

Photo de: XPB Images

Kimi Raikkonen, Ferrari SF16-H
Kimi Raikkonen, Scuderia Ferrari SF16-H
Alain Prost
Carlos Sainz Jr., Scuderia Toro Rosso STR11
Carlos Sainz Jr., Scuderia Toro Rosso discuter avec Dr Helmut Marko, consultant Red Bull Racing
Niki Lauda, directeur non-exécutif Mercedes avec Alain Prost,
Le Halo utilisé sur la Ferrari SF16-H
Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H avec la protection de cockpit de type
Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H avec la protection de cockpit de type
Max Verstappen, Red Bull Racing RB12
Max Verstappen, Red Bull Racing walks back to the pits

La Scuderia est toujours en quête d’une première victoire cette année, alors que les deux dernières courses auraient pu représenter des occasions à saisir. Passé au sein de l’écurie italienne durant sa carrière, le quadruple Champion du monde ne fait pas de détail à l’heure du premier bilan. 

"Je la juge en une seule phrase : C’est très difficile d’avoir une vraie stabilité chez Ferrari", déclare-t-il à Minute-auto.fr quand son sentiment lui est demandé au sujet de la situation de l’écurie italienne. "On voit qu’il y a de la nervosité, et ce n’est pas une équipe qui gère ça de la meilleure des façons. C’est une équipe qui a besoin de sérénité pour avancer et être un rouleau compresseur comme à l’époque de Todt, Brawn et Schumacher. Elle ne peut marcher que comme ça."

À l’heure actuelle, Ferrari n’a pas encore déterminé son line-up pour la saison 2017. En fin de contrat, Kimi Räikkönen pourrait être conservé s’il maintient son niveau de performance. Si ce n’est pas le cas, Prost se permet de souffler un nom qui étonne par rapport aux pistes évoquées jusqu’à présent.

"Je pense que je mettrais Sainz", lâche-t-il. "Il y a toujours une question d’équilibre. Il pourrait être bien avec Vettel et connaît bien la pression. Mais les caractères doivent correspondre dans une même équipe. Il y en aurait d’autres, mais à choisir je prendrais Sainz !"

Le paradoxe du Halo

Parmi les sujets brûlants qui agitent la Formule 1 actuellement, Prost livre également son sentiment sur la futur introduction du Halo pour mieux sécuriser les cockpits et la tête des pilotes dès 2017.

"C’est paradoxal", juge-t-il. "Les gens ont envie de voir un show, un spectacle, avec des pilotes qui font office de chevaliers des temps modernes et qui prennent tous les risques. Et paradoxalement, si demain il y avait encore un accident mortel, tout le monde crierait à juste titre."

"Nous sommes dans un système de protection, qui peut dénaturer le sport auto et les voitures. Je ne sais pas si ce sera plus sûr. J’ai déjà essayé un tel système sur la McLaren, en 1985. J’ai très rapidement arrêté car j’avais rencontré de gros problèmes de visibilité. Mais on a beaucoup amélioré la technique, alors j’attends de voir."

Verstappen, un cas d'école

Évoquant l’évolution de la Formule 1, le Français revient également sur la précocité et le talent de Max Verstappen, vainqueur de son premier Grand Prix avec Red Bull Racing le mois dernier. 

"Max Verstappen, c’est presque un cas d’école si l’on peut dire, puisqu’il est devenu le plus jeune vainqueur d’un Grand Prix", rappelle Prost. "Il a fait une arrivée fracassante l’année dernière vis-à-vis de son âge, qui a divisé le paddock et les fans. Le tournant, ça a été à Barcelone."

"Il a un talent incroyable et une très bonne expérience vu son âge. Verstappen a fait la première moitié du chemin en rejoignant un top team. La deuxième moitié, c’est d’engranger de l’expérience, de consolider les acquis. Mais le talent, la rapidité et l’aplomb, il les a. L’aplomb, c’est un gros atout. Il est indispensable dans un milieu où les gens donnent beaucoup de crédit à ce genre de personnalité. Il ne montre aucune faiblesse."

"On me demande souvent si j’aurais été prêt à son âge. Je pense que non, mais c’est difficilement comparable. À mon époque, déjà, il fallait avoir un an de permis pour piloter une monoplace. Ensuite, Verstappen a la chance de pouvoir utiliser un simulateur et d’exploiter une voiture plus facile à piloter. C’est presque péjoratif de le dire ainsi, mais elles sont plus abouties, avec plus d’électronique. Mais loin de moi l’idée de dire que ces jeunes sont moins bons !"

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