Prost plaide pour une F1 "plus humaine"
Invité à s'exprimer sur l'avenir de la Formule 1, à l'aube du 1000e Grand Prix de l'Histoire qui aura lieu ce week-end en Chine, Alain Prost plaide pour une discipline qui mette un peu moins l'accent sur la technologie.
Nico Hulkenberg, Renault R.S. 19, aux côtés d'Antonio Giovinazzi, Alfa Romeo Racing C38
Andy Hone / Motorsport Images
L'ère turbo hybride vit sa sixième saison, et les unités de puissance ont permis de faire un pas en avant impressionnant en termes d'efficacité mais demeurent toutefois assez impopulaires auprès du public par rapport aux V8 et V10.
Liberty Media et la FIA travaillent activement sur la refonte de la réglementation, mais les motorisations ne devraient pas drastiquement évoluer en 2021. Ils sont toutefois plusieurs à réclamer un changement d'approche qui redonnerait une place prépondérante aux pilotes ainsi qu'aux stratégies.
"Nous sommes dans une période où il y a énormément de technologie, énormément de données", explique Alain Prost dans les colonnes du magazine AUTO de la FIA. "Cette technologie est fantastique, et pour les motoristes majeurs, elle est très bonne car il y a de plus en plus de liens entre la société et la compétition."
"Cela dit, si nous parlons de la direction future à prendre pour la F1, nous devrions d'après moi aller vers une F1 où il y a davantage d'ingéniosité, où il y a plus de surprises, plus de possibilités stratégiques. Nous devons rendre la F1 plus humaine, avec les pilotes, les ingénieurs. Nous devons mettre l'accent sur le volet humain, et peut-être nous concentrer un peu moins sur la technologie."
"Nous devons bien sûr avoir cette ingénierie poussée à l'extrême, mais je pense qu'il faut davantage d'équilibre. Et puis je crois que la Formule 1 sera un peu plus compréhensible pour les gens qui sont extérieurs à la discipline."
Forghieri irait encore plus loin
Les propos d'Alain Prost, quadruple Champion du monde et aujourd'hui conseiller spécial de Renault F1, trouvent un certain écho dans ceux de Mauro Forghieri. Le légendaire ingénieur italien a conçu de nombreuses Ferrari victorieuses dans les années 60 et 70, et met en garde contre certains aspects contre-productifs de la F1 moderne, qu'il continue toutefois à suivre de près avec plaisir.
"Le passage à l'hybride est une bonne chose, mais j'aimerais voir davantage de véritables dépassements", explique-t-il. "La seule manière d'y parvenir est de se débarrasser du DRS, que je déteste, de réduire l'appui aérodynamique et de placer toutes l'innovation vers l'empattement. De cette manière, il y aurait moins de turbulence et d'obstacles durant une phase de dépassement."
"Et puis je supprimerais toutes les règles concernant les moteurs, pour permettre d'avantage d'imagination. C'est un peu vivre et laisser vivre, et il y aurait peut-être plus de puissance hybride, qui sait."
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